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LA CAVALIÈRE

si je n’éclabousserai pas quelqu’un avant de mourir ! À la besogne tout le monde !

Elle donna un gros baiser à Mariole qui arrivait toute essoufflée ; en suite de quoi elle lui dit une injure. Elle bourra la tante Catherine, en étouffant les marmots de caresses. Je crois qu’elle prit un bâton parce que Nicaise riait en s’élançant à son ouvrage.

Oh ! la terrible fille ! l’auberge entière monta sur le pont. Il n’y avait plus que la demoiselle Hélène Olivat, titulaire du bureau de poste de Nonancourt. Garçons et servantes allaient et venaient tout affolés. Les chalands pouvaient demander ce qu’ils voulaient, on les laissait attendre.

Les chevaux furent poussés hors de l’écurie alors qu’on n’avait point besoin d’eux, la carriole fut tirée de la remise, on cria après les postillons deux heures d’avance. Jolicœur, surtout, le beau Jolicœur, M. le vicomte de Chateaubriand-Bretagne, s’il vous plaît ! Où était