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LA CAVALIÈRE

— Votre postillon, si ça vous plaît mieux… car en voilà encore un qui change de peau comme une couleuvre ! C’est une même clique, voyez-vous, j’en suis bien sûr ! Tout ça se tient, et je suis écœuré quand je vois d’un côté la demoiselle, de l’autre vous qui vous laissez prendre toutes deux à des oiseaux de pareille espèce. Je parie un écu de trois livres qu’il en arrivera des malheurs !

— Nicaise, repartit Mariole de sa jolie petite voix décidée, tu es un bon garçon qui n’a pas inventé la poudre. Je t’abandonne le M. Ledoux ; fais-en des choux et des raves. Mais si tu touches à M. Raoul…

— Bien, bien, grommela le fatout. C’est bon ; il y en a de plus reluisantes que vous qui m’en ont offert des verrées de vin blanc, Poupette ?…

— Chut ! fit Mariole, voilà qui reparlent.

La voix tranquille et persuasive de M. Ledoux passait en effet de nouveau à travers la cloison.