Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/358

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

t’apporte ta fortune et ton nom. J’ai été dure avec ta mère, mais je lui ai demandé pardon… Pourquoi pleures-tu ? Dieu est bon : qu’aurais-je fait sur la terre puisque vous vous aimez ?…

Elle souriait, le sourire des enfants et des anges. Sa tête s’était légèrement soulevée. Elle attira les mains réunies de Georges et de Lirette jusque sur son cœur et dit encore :

— Soyez bien heureux !

Sa tête retomba sur le tapis d’un mouvement doux et lent.

Elle était morte.

— Adieu, ma mère, dit Albert, je vais à elle.

Et il n’y eut plus rien que le cri déchirant d’Angèle, qui tomba foudroyée sur le corps de son fils adoré.

Ce fut près d’elle que le docteur Abel s’agenouilla.

— Enfants, dit-il à Georges et à Lirette, celle-ci est la vraie condamnée, car elle vivra…


FIN.