34. Après qu’une note a représenté un son plus haut ou plus bas d’un demi-ton, par le moyen d’un dièse ou d’un bémol, on rend à cette note sa signification primitive par un autre signe appelé bécarre, qui est fait ainsi : ♮.

35. Dans la gamme d’ut, ré, mi, fa, sol, la, si, ut, les demi-tons sont, comme on l’a vu (28), placés entre mi et fa, et entre si et ut, c’est-à-dire entre la troisième et la quatrième note, et entre la septième et la huitième. Pour rendre les gammes qui commencent par ré, par mi, par fa, etc., semblables à celles d’ut, il faut donc qu’il y ait aussi un demi-ton dans chacune de ces gammes, entre leur troisième et leur quatrième note, et un autre entre leur septième et leur huitième. Or, en commençant la gamme par ré, le demi-ton de mi à fa se trouve placé entre la deuxième et la troisième note, et le demi-ton de si à ut est entre la sixième et la septième. Dans la gamme qui commence par mi, le premier demi-ton est entre la première et la deuxième note, et la deuxième (de si à ut) est entre la cinquième et la sixième note. Ces gammes, ainsi que celles qui viennent après, ne sont donc pas semblables à la gamme d’ut.
36. On les rend pareilles, sous le rapport de la distribution des tons et des demi-tons, soit en élevant certaines notes par des dièses, soit en les baissant par des bémols, de telle sorte que les demi-tons soient toujours placés entre la troisième et la quatrième note, et entre la septième et la huitième. Par exemple, si la gamme est dans le ton de ré, c’est-à-dire si ré est la première note ou tonique, on élève la troisième note par un dièse, de manière qu’il n’y a qu’un demi-ton entre ce fa dièse et sol, et l’on fait la même opération à la septième note (ut), pour qu’il n’y ait qu’un demi-ton entre elle et la huitième note (ré).