par degrés du grave vers l’aigu, comme on vient de le voir, et forment une espèce d’échelle. On représente les degrés de cette échelle par des lignes parallèles au nombre de cinq, et l’on place sur ces cinq lignes, ou dans leurs espaces, des points d’une certaine grosseur, noirs ou formant un petit cercle, pour représenter les intonations des sons. Ce sont ces points qu’on appelle notes.

20. On appelle portée la réunion des cinq lignes.
La ligne inférieure de la portée appartient au son le plus grave ; la supérieure, au plus aigu de ceux qui y sont représentés par des notes.
21. Pour représenter tous les sons depuis ut de la première octave
jusqu’à si de la septième, il faudrait vingt-cinq lignes renfermant
vingt-quatre espaces, car ces sept octaves se composent de
quarante-neuf notes ; or, dans un si grand nombre de lignes il serait
impossible de distinguer une note d’une autre : l’œil le plus exercé,
le plus clairvoyant, n’en viendrait pas à bout. Une portée composée
de dix ou onze lignes opposerait même d’insurmontables difficultés
à la lecture des notes. On en peut juger par l’exemple suivant :

22. Pour obvier à cet inconvénient, on ne donne jamais plus de cinq lignes à la portée, et pour les notes qui sont en dehors de cette portée, soit dans les intonations graves, soit dans les aiguës, on