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d’enlever de temps à autre ce bandeau, surtout par ces matins ensoleillés.

Sans le bandeau Jules retrouvait sa physionomie d’antan, la barbe seulement apportait un léger changement. Mais cette barbe, bien coupée, taillée en pointe au menton, peignée avec soin et parfumée — toujours par l’attention de Violette — oui, cette barbe rehaussait, avec les pointes toujours bien affilées de la moustache, l’expression de noble énergie qui ressortait de toute cette physionomie.

Et puis, ce visage toujours si pâle se colorait d’un peu de rose ce matin-là.

Oui, plus Violette regardait son héros, plus elle se sentait pour lui une sorte de vénération sacrée !

Et voilà qu’elle s’arrêtait à le contempler plus souvent encore ! Voilà qu’elle demeurait en extase devant cette figure qui n’avait plus pour voir que les yeux du cœur, que les regards de l’âme.

S’oubliant tout à fait, parfois, elle approchait tout près de Jules, et là, muette, souriante, immobile elle demeurait comme en un rêve céleste.

Or, dans l’un de ces moments Jules avait senti sur son front cette respiration douce, chaude