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confiance que j’ai en toi. Et je comprends en ce moment que tu imprimes une direction nouvelle à ta vie, et j’aime la résolution et le courage qui t’animent. Va mon fils, regarde l’avenir bien en face et n’aie pas peur ! Je ne sais pas au juste quel est le secret de ta pensée et de ton ambition, je ne devine pas tes projets ; mais ces projets, quels qu’ils soient, je les approuve à l’avenir. Et puis, je suis là, tu sais… Ma carcasse vaut peu de chose, j’en conviens ; mais tout ce qui constitue mon « ego » est à ton service.

— Merci, monsieur l’abbé, vos paroles me causent un bien aise inestimable. Ah ! pourquoi le monde n’est-il pas fait que d’hommes de votre trempe ? Pourquoi y a t-il tant de monstres humains ? Pourquoi Dieu a-t-il permis que cette terre, qu’il a créée, renferme dans son sein tant de mortels qui sont indignes de ressembler à son image ?

— Mon fils, dit l’abbé d’une voix sévère, n’accuse pas le bon Dieu. Ses actes sont impénétrables, et ce qu’il a fait est bien fait ! Ce serait une impiété et un outrage à la Divine