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ils n’étaient qu’à mi-chemin entre l’orifice du souterrain et la chambre où avaient été emmagasinés les explosifs.

De nouveau la même voix plaintive se fit entendre :

— À moi !… Hâtez-vous !…

— C’est la voix de Jules Marion !… s’écria Raoul en pâlissant.

— Il faut qu’il soit emprisonné quelque part sous ces monceaux de débris.

— Cherchons ! ordonna Raoul.

— Tâchons d’abord de placer la chandelle dans un endroit d’où elle pourra nous éclairer.

Et aussitôt il promena sa lumière sur les parois du souterrain.

Sur un côté, une pierre de bonne grosseur s’était détachée laissant une excavation assez grande pour que la chandelle y put tenir.

Marcil s’empressa de profiter de ce hasard puis nos deux amis se mirent en train de déblayer les débris en face d’eux.

Pendant plus d’une heure ils travaillèrent avec acharnement. Et sans cesse la même voix répétait plus faible et plus plaintive :

— Au secours !…

La sueur au front le souffle court, les mains ensanglantées, Marcil et Raoul besognaient avec une ardeur toujours croissante.