Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/208

Cette page a été validée par deux contributeurs.

hasard avait mis entre les mains du général anglais, et dont nous connaissons le contenu.

Une fois la lettre écrite et signé des initiales Von S. le Docteur fit mettre sur une enveloppe l’adresse de Jules à l’hôpital, puis mit le tout dans sa poche.

— Maintenant, Monsieur Gaston, je me retire et vous recommande de ne pas oublier mes instructions : du reste, vous le savez, il y va de votre tête.

— Mais vous n’oublierez pas vous non plus votre promesse ?…

— Je n’oublie jamais rien, riposta le docteur d’une voix dure.

Aussitôt, il pressa un ressort de sa lanterne qui s’éteignit, plongeant le cachot dans une obscurité complète.

Et aussitôt un silence funèbre environna Monsieur Gaston.

Aussitôt encore des sueurs glacées inondèrent le visage de Monsieur Gaston, et il bégaya entre ses dents qui s’entrechoquaient de superstitieuse terreur :

— Êtes-vous là, mon révérend ?…

Rien ne répondit que l’écho lugubre qui fit bondir Monsieur Gaston d’atroce épouvante.