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droits de la civilisation comme pour ceux de sa nationalité, — qu’il combat côte à côte avec nos compatriotes comme avec nos cousins d’Angleterre, — qu’il verse son sang et offre sa vie pour la victoire définitive Et je lui dirai — oui, je lui dirai, monsieur l’abbé, que la vie de Jules c’est ma vie que sa mort serait ma mort !… Et je le supplierai… je me trainerai à ses pieds… je lui dirai toutes mes douleurs, toutes mes souffrances et il verra mes pleurs et il entendra mes gémissements… et il me sauvera ! Oui il faudra bien qu’il me sauve, et pour me sauver il sauvera Jules !… Et quant à Randall… oh !… ce démon… il faudra bien pourtant le démasquer… son châtiment viendra ! C’est un monstre qu’il faut à tout prix écraser !… Ah !… si Dieu le voulait…

Violette s’arrêta haletante et pâle.

L’abbé excessivement ému et les yeux humides de larmes qu’il cherchait à retenir demeura silencieux.

Plus calme Violette reprit :

— Monsieur l’abbé, je vous le répète, j’irai à Paris… Vous m’aiderez auprès du chirurgien-major pour que j’obtienne un congé de quatre