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VERS SAPHIQUES

Reddidi carmen, docilis modorum
Vatis Horati.


L’ARC D’ULYSSE

I

Jadis tronc rigide en la lumière pure,
Le style Achéen à la double courbure
L’asservit, pliant aux buts inexorables
Le puissant érable.

Et seul le tendra, — tant le fèvre a contraint
Le bois dans la corne et la corne en l’airain, —
Seul encochera le frémissant carreau
Le bras d’un héros.

Mais nul ne connaît sous ses haillons serviles
Les puissantes mains du destructeur de villes ;
Nul n’ôte le masque à cette comédie
Du Roi qui mendie,