Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 2.djvu/160

Cette page n’a pas encore été corrigée

les armées que le gouvernement chinois y a souvent envoyées. Aujourd’hui le commerce extérieur se fait par terre sur toute la frontière du nord et de l’ouest-. Les Chinois se procurent des chevaux de Tartane, du jade, du musc et des châles de Khotan et du Thibet, des fourrures de la Sibérie et des draps, du savon, des cuirs, des fils d’or et d’argent de Silésie et de Russie. Les villes voisines du pays des Birmans reçoivent, de ce côté, des marchandises européennes. C’est par la voie de la petite Boukharie et des villes placées au nord-ouest du Kan-sou que les premières soieries sont autrefois arrivées en Europe ; mais les difficultés du transport rendent, depuis longtemps, le commerce extérieur par terre beaucoup moins important que le commerce maritime.

Le port de Canton a été longtemps le seul ouvert au commerce européen qui, jusqu’à la fin du dix-huitième siècle, n’envoyait en Chine que son argent, pour être échangé contre du thé ; depuis le commencement du dix-neuvième, il a commencé à importer des cotonnades, des draps, des métaux travaillés, des montres, etc. L’Inde fournit ses épices, du camphre, de l’ivoire, surtout une énorme quantité d’opium, dont le goût s’est si rapidement propagé en Chine. Ce vaste continent livre aujourd’hui au commerce étranger une valeur de cent soixante-dix-sept millions de francs en échange de deux cent vingt-six millions de produits bruts ou manufacturés, que lui versent l’Inde ou l’Occident…. La consommation plus ou moins considérable des principaux produits de la Chine, le thé et la soie grège, détermine l’importance des échanges que l’on peut opérer avec