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nablement expliqué par le maître, doit développer largement l’intelligence des enfants chinois et favoriser leur goût naturel pour les choses positives et sérieuses. Le San-dze-king est digne, à tous égards, de l’immense popularité dont il jouit. L’auteur, disciple de Confucius, débute par un distique dont le sens profond et traditionnel nous a singulièrement frappé : Jen-dze-tsou, sin-pen-chan, « l’homme, à son origine, était d’une nature radicalement sainte. » Il est probable que les Chinois comprennent très-peu la portée et les conséquences de la pensée exprimée par ces deux premiers vers. Un lettré chrétien a composé, pour les écoles de nos missions, une petite encyclopédie théologique sur le modèle du San-dze-king. Les vers sont formés de quatre caractères, et c’est pour cette raison qu’il lui a donné le titre de Sse-dze-king, ou livre sacré en quatre caractères.

Après l’encyclopédie trimétrique, on met entre les mains des élèves les Sse-chou, ou quatre livres classiques dont nous allons donner une idée sommaire. Le premier de ces quatre livres moraux est le Ta-hio, ou grande étude, sorte de traité de politique et de morale, composé d’un texte fort court, appartenant à Confucius, et d’un développement fait par un de ses disciples. Le perfectionnement de soi-même est le grand principe sur lequel repose toute la doctrine de la grande étude. Voici le texte de Confucius[1] :

  1. Khoung-fou-dze, que les Européens ont appelé Confucius, en latinisant son nom, naquit dans la province de Chan-tong, l’an 567 avant Jésus-Christ. Il mourut âgé de soixante et treize ans.