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Le gouvernement militaire de chaque province, placé, comme l’administration civile, sous la direction du tsoung-tou ou vice-roi, comprend à la fois les forces de terre et de mer. En général, les Chinois font peu de différence entre ces deux genres de la force armée, et les grades des deux services ont les mêmes noms. Les généraux des troupes chinoises sont appelés ti-tou ; ils sont au nombre de seize, dont deux seulement appartiennent à la marine exclusivement. Ces généraux ont chacun un quartier général où ils réunissent la plus grande partie de leur brigade et répartissent le reste dans les différents postes de leur commandement. En outre, plusieurs places fortes de l’empire sont occupées par des troupes tartares, commandées par un tsiang-kiung, qui n’obéit qu’à l’empereur, et dont la charge est de surveiller et tenir en respect les hauts fonctionnaires civils qui s’aviseraient de machiner des révoltes ou des trahisons. Les amiraux, ti-tou, et vice-amiraux, tsoung-ping, résident habituellement à terre et abandonnent le commandement des escadres à des officiers secondaires.

Au-dessous des officiers supérieurs des diverses branches d’administration, il y a une masse énorme de fonctionnaires subalternes dont les titres et les noms sont scrupuleusement inscrits dans le Livre des places. Pour avoir une idée exacte de tout le personnel de l’administration chinoise, on ne saurait rien trouver de plus authentique et de plus fastidieux que cette sorte d’Almanach impérial, qui s’imprime et se renouvelle tous les trois mois.

D’après cette esquisse du système politique qui régit l’empire chinois, on comprend que le gouvernement,