Page:Evariste Huc - Empire chinois ed 5 vol 1.djvu/139

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

officiers publics ; creusement des canaux, exécution des digues, érection des tombeaux de la famille impériale et des monuments en l’honneur des personnages illustres. Elle règle aussi les poids et mesures, et dirige la fabrication de la poudre à canon. Cette cour souveraine a quatre divisions.

L’administration supérieure comprend, en outre, à Péking, l’office des colonies (Ly-fan-yuen), qui a la surveillance des étrangers du dehors ; c’est ainsi qu’on désigne les princes mongols, les lamas du Thibet, les princes mahométans et les chefs des districts voisins de la Perse. Le Ly-fan-yuen, qui surveille les tribus mongoles, règle, autant qu’il le peut, les affaires un peu embrouillées de ces hordes nomades, et s’immisce d’une manière indirecte dans le gouvernement du Thibet et des petits États mahométans du Turkestan. Le Toutcha-yuen, office de censure universelle, placé en dehors de tous les rouages administratifs, les surveille tous. Il exerce son inspection sur les mœurs du peuple et sur la conduite de tous les employés. Les ministres, les princes, l’empereur lui-même, tout le monde doit subir, bon gré mal gré, les remontrances du censeur. Enfin le Tountchin-sse, palais des représentations, qui transmet au conseil privé de l’empereur, Neï-ko, les rapports venus des provinces et les appels des jugements rendus par les magistrats. Ce palais des représentations, auquel se réunissent les membres des six cours souveraines et de l’office de censure universelle, forme une espèce de cour de cassation, pour décider sur les appels en matière criminelle et sur les sentences de mort. Les décisions de ces trois cours