Page:Eugène Monseur - Le folklore wallon, 1892.djvu/75

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 36 —

701. À Stavelot, c’est un présage de malheur, si la mariée pleure pendant la cérémonie.

704. Pour avoir la main haute dans son ménage, la mariée pendant le banquet de noces doit se laisser servir comme une étrangère (Stavelot).

705. Pour se faire aimer de son mari, elle doit manger la moitié d’un morceau de tarte dont elle lui offre l’autre (Stavelot).

706. Le garçon d’honneur s’empare par ruse ou par force de la jarretière de la mariée et la coupe en morceaus, qu’il distribue à tous les jeunes gens de la noce. Ceus-ci s’attachent ces morceaus à la boutonnière.

709. À Stavelot, lorsque la jeune mariée entre pour la première fois dans la maison conjugale, elle ne doit pas se retourner vers la porte ni se regarder dans un miroir.

710. Le lit nuptial est apprêté par le mari ou sa mère.

712. Celui qui entre le premier au lit mourra le premier.

716. On envoie un petit pain couvert de moutarde ou entouré d’un crêpe noir au jeune homme dédaigné par une jeune fille, lorsque celle-ci se marie (Herve).

717. On dit du jeune homme dédaigné : on li a ravoyî sè mitch « on lui a renvoyé ses petits pains » (Liége) ; vo-z îré kî vo mitch « vous irez rechercher vos miches » (Laroche).

718. On dit d’une jeune fille qui se marie avant sa sœur aînée : èl fé dansé s’syeûr su l’ku du foûr (Nivelles), « Elle fait danser sa sœur sur le cul du four » ; i-l va fé dansé s’soûr so l’kou do for « elle va faire, etc. » (Laroche).

La femme et l’enfant.

722. Si deus épous ayant une fille désirent un fils, on leur conseille de changer de place dans le lit.

723. Si une femme enceinte veut que son enfant ait une petite tête, elle ne doit pas manger de pommes de terre, surtout au repas du soir.

724. Si un enfant a dans sa chevelure une mèche de couleur