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L’Aubergiste : — Demandez-lui s’il a des sous.
Le Valet : — Avez-vous des sous, Fléron ?
Fléron : — J’ai cinq sous.
Le Valet : — Il a cinq sous, mon maître.
L’Aubergiste : — Faites entrer Fléron !

Et l’enfant termine sa petite représentation en disant :

« Voici Fléron… Il entre… La porte se referme… La porte est fermée ! »

Jeus d’imitation.

1314. Dans le pays de Louveigné, les enfants élèvent des bourdons dans des caisses à cigares. Ils vont les lâcher à de grandes distances et décernent des pris pour les bourdons qui reviennent les premiers à leur demeure, de même que leurs pères font pour les pigeons.

1316. À Malmedy, ils jouent à « jeter une ortie » tapé i-n oûrtèy, de même que leurs pères jouent à tapé i-n âw « une oie », on djanbon « un jambon ».

Jouets.

1330. Le moulin. À Vottem, les enfants choisissent un des verticilles fleuris du lamier blanc (blank-è-z oûrtèy) et en coupent les feuilles de manière à conserver entières les deus fleurs ouvertes de part et d’autre. Puis ils passent une épine au travers de la tige et ils soufflent sur les fleurs. Le verticille se met à tourner sur cet axe comme un petit moulin.

1331. Le pipeau. Les enfants se font i-n apèl « un pipeau », d’un noyau d’abricot qu’ils ont évidé après en avoir usé les deus flancs sur une pierre jusqu’à former deus trous.

Jeus gymnastiques.

1335. Le bateau. Deus enfants s’asseyent face à face et se tiennent par les deus mains ; tour à tour ils se renversent et se tirent en avant.

1338. Le battoir. Deus enfants se tiennent face à face et tous