Ils lui ont fait leurs présents
Avec le cœur plein d’ourie [?],
En pleurant bien tendrement
En pleurant leur bien-aise.
[Ils] Retournaient remplis de djóy
Mais un ang’ de Dieu leur dit :
Retournez par une aut’ vóy.
Craindant ce traître maudit,
I-z ont pris un’ aut’ chemin
Pour aller à leur contrée.
Pour les rois, Jésus est très béni[1]
Et sa seule amour donnée.
Quand Hérod’, plein de malice,
En s’ voyant ainsi trompé,
Mit son cœur à la justice
Et fit comme un diabl’ déchainé.
Fit découler les innocents,
Tous à la point’ de l’épée.
Quand Hérod’ sortit hors du sang,
Son âme, elle fut damnée.
Nous prîrons tous ce Dieu de glwêr
Qu’il nous veuill’ turtous sauver,
Et nous mettre en sa mémwêr,
Et (tous) nos péchés pardonner,
Afin qu’avec lè treu rwè
Notre âme au ciel fasse entrée.
Dans l’ paradis nous puissions vwêr
Dieu et la Vierg’ très honorée.
- ↑ Le texte est manifestement corrompu ; on pourrait conjecturer : … Jésus bénin (?) — À sa…
