Page:Euclide - Éléments géométriques, traduction Henrion, 1632.djvu/631

Cette page n’a pas encore été corrigée
620
Pref. de Marin svr les Donn. d'Evcl.

Au contraire tout nombre eft bien E fiable, CF neantmoins tout nombre n*eft pas Cognu i Mais l’Eftible défit nature eft toufioms effahlc, iaçoit que quelque longueur foit.tantoft effable i CF tantoft non, fi elle efi exigee auec quelque autrefilon vne mefine mejhre. Mais aufii cette mefine longueur efi par fois cognu.e, CF autres/ois no », iaçoit qu’elles s*accordent tôt a » lemtnt entr elles. Or il efi dificile de trouuer quelque chofi qui fist E fiable CF Incognu e ». fimble’i car le CognufimbUparoiftreplnseftendu que l* E fiable. Et par ces chofisil efi manu fefiequele Porime cr l’Apore différent duRazionel ou Effable, e ? -de/’Irrationel.* Car il fi peut faire que des chofis Irrationellcs, quelques vues fit ent Poriraesj mais des Ratio » nelies, aucunes ne penuent eftre irratione lies. Etpartant il eft trrs-difc à voir enqueyfaccordent les chopes fufdites, neantmoins elles fi comportent entr elles de telle forte qutl femble quele Potimsfiit plus efîendu ^we/’EfFable.

•Or par ces chofis on peut recognoiftre U différence des cho fis qui ont efié dittes > car a la vt" rite Effable cf Irrationel fe dit au refpett de la mefure, laquelle neantmoins » èft pas par• ueme à noftre cogmifiance veu que quelque chofi qui eft rationel » peut n eftre pas cognu de nous, cffimblablement eftre rationel, CF rieflre iamais compris qu* il le foit. Mais l’Otdonné tT’flnordonnéy ? dit félon fiy, CF filon la propre nature de la chofi qui vient e » contemplation, encore qu’il ne fiit pas tompris de mus, comme Archimede a apperceuquelques chofis tftre ordonnées de leur nature, le/quelles Serenus auoit auparavant contemplées. Mais le Cogna CF /’Incognu fi dit au regard de mus tellement que les chofisfufdites different entr elles : car cettescyfi rapportent à nous, celles-là à la propre nature, CF les autres à la mefure.

Ayant donc expliqué les convenances CF différences des chofis qui ont eftépropofits jil refte à confideret que c eft que Donné : Car de tous ceux-là qui croient que ce qui efi conce » de en Chjpothefi par le propojknt fiit le Donné, fifiurmientde ce qui eft cherché t parce que tous les Siemens des Donnezjse fint pas compofee de cette firte de Donné > qui eft fiUnl’hypotheft, eommeon peut voir aux tratftezjqui onteftéfaits du Donné/ C’eSl pourquoy delaifi font cette opinion si nousfaut ittger des définitions des autres. Donc et qui eft concédé en Fhypothefi, eft quelque chofi qui eft confiquemmentcognue parlas principes : mais ceux qui fiJft* uentdes définitions d vnfini mot, le defimjfent cf le marquent par quelques— vns desfnfditsp comme ilaeftédtt au commencement $ tellement que prefquc tousfimblent auoir eu cette commune notion dn Donné, fi auoir eft quil eft compris, comme aufii le mot de Donné le manifefte : Et entre ceux —ey, fint les principaux ceux qui le dejwijfmparïhypothefi ou fùppofition : Et les autres ont eu égard à ce qui eft concédé. —Mais nous vfant des chofis dites comme à’vne réglé cf adârejfe pour bien iuger.nous pourrons trouuer vneparfaitte définition de Donné : car il eft certain quilfaut quelle s égalé CF conuertijfe auec la chofi définie, qui eft vne

  1. chofi propre aux bonnes définitions. Or teüe femb V eftre la définition du propofé) laquelle eu*

treles expliquées le plusftmplement, le definit Poritne^ cf entre les complexes, celle qui 1$ définit Porime cf Cognu enfimble, mais toutes les autresfint imparfait tes : Car cette qui t » # »  ». / _ J r Z’y » / ». f..1 Il * !.. 1^ — i.

eftml

1 ny ion

quiontla

defirtt qu _ ^ ~

pris. Celle-là » eft pas aufii parfaitte taquelU définit que cefi fEf&blc t car l’ejfable pas fini compris, puis que quelques vnes des irrationettesfint aufii comprifis femblablement tout e fable n*efi pas tompris, çomm : mus auons déclaré çy-defus. or entre les définitions qui