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sure que les couches humaines se rapprochent de la race blanche, qui est le terme de la série. L’échelonnement des sociétés, en rapport avec l’échelonnement des races, est une vérité nouvelle que la science et les voyages féconderont dans l’avenir. Nous arriverons ainsi à connaître le caractère des nations sur lesquelles nous devons agir, et le degré de force de leurs institutions ou de leurs croyances. Lorsqu’on envisage la distribution géographique des religions à la surface du globe, on est étonné de les voir partout soumises à une loi de la nature. Le christianisme s’est établi généralement sur la race blanche, tandis qu’il n’a jamais pu s’étendre d’une manière bien fixe sur les autres races. Ce fait à sa racine dans la constitution physique de notre espèce et dans la tendance des cultes. Qu’est-ce que le christianisme ? Le triomphe de l’âme sur les sens, le règne de l’esprit sur la matière. Toutes les fois qu’une telle doctrine est venue s’appliquer sur des peuples de la race blanche, elle a rencontré chez eux une organisation préparée à la recevoir. Ce qui distingue en, effet l’homme caucasique, c’est la prédominance du cerveau, et, par suite, de l’action intellectuelle sur l’action des sens. À mesure que nous descendons dans les races inférieures, cette prédominance s’efface ; le prolongement de la face se dessine ; les organes des sens se développent, et avec eux augmente la résistance physique à la foi chrétienne. Le fétichisme ou l’adoration de la matière reparaît de degré en degré et forme au bas de l’échelle le seul culte du nègre. Les Arabes et les Turcs, qui marquent, les uns le passage de la race