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celle du fondateur de la philosophie. On ne retrouve rien de semblable dans les autres types conservés par le ciseau grec. Faut-il en conclure que celui-ci n’existait pas, ou qu’il appartenait alors à des races dites barbares, dont la main des artistes dédaignait de reproduire les traits ! Quoi qu’il en soit de la destinée d’un tel masque, il n’en est pas moins curieux de retrouver, chez le précurseur du christianisme, le modèle de la tête du peuple dans nos sociétés contemporaines. Quelles belles études il reste à faire sur l’origine et sur la filiation des types !

La tête de Burdach offrait à Gall un bel exemple de l’organisation qui constitue les profonds penseurs et les esprits méditatifs. Celle d’Isaac Newton joint à de hautes facultés réflectives le sens des rapports de l’espace et des nombres. Les mathématiques ont, en outre, leurs représentans dans le masque d’un religieux nommé David, qui avait la passion des chiffres, et dans celui du jeune Américain Zérah Colborn. Dès l’âge de huit ans, ce petit prodige avait montré une aptitude extraordinaire pour résoudre de tête des problèmes arithmétiques très compliqués. L’esprit de saillie dont Gall indiquait la marque sur le front du jeune Colborn donnait du piquant à cette prédominance pour le calcul improvisé. Une femme du monde, s’étant divertie à lui demander combien font trois zéros multipliés par trois zéros : « Précisément ce que vous dites, répliqua l’enfant : rien du tout. »

Quelques mécaniciens distingués posent dans les armoires pour le talent à construire. On remarque