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Ce serait toutefois aller contre les idées de Gall que de juger du volume de l’intelligence uniquement par la grosseur de la tête. Le docteur était d’avis qu’aucune faculté de l’âme ne se prononce par la forme générale du crâne, mais par des divisions dont il s’efforça de marquer la limite. Gall croyait avoir à-peu-près fixé le nombre d’organes qui dessinent au moral les principaux traits de notre nature. La tête humaine était à ses yeux un clavier de vingt-sept notes. En accentuant ces notes à différens degrés d’intensité, et en les combinant entre elles diversement, le créateur produit l’innombrable variété des talens et des caractères. Quoique la configuration du cerveau change autant de fois qu’il y a d’individus, elle peut être ramenée dans les cas ordinaires à deux états principaux. Tantôt la tête accuse à un degré médiocre différentes doses d’aptitudes dont pas une n’envahit précisément les autres ; tantôt, au contraire, plusieurs facultés utiles manquent presque entièrement, tandis que d’autres non moins essentielles, sont en grande puissance. Ces dernières organisations, quoique incomplètes, vont souvent plus loin que les autres, à cause de l’angle caractérisé qu’elles marquent sur leurs ouvrages. L’idéal d’une tête bien conformée serait néanmoins celle qui à un développement convenable de toutes les parties du cerveau joindrait une ou deux facultés dominantes pour préciser une vocation. On peut voir un bel exemple de ce type remarquable sur le buste de Gœthe.

Nous apportons notre caractère à tout ce que nous

    trouvée. La tête de Napoléon, moulée à Sainte-Hélène, ne présente pas une circonférence extraordinaire (20 pouces).