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tent, il est vrai, qu’une efficacité incomplète ; mais il, faut tout attendre des progrès ultérieurs de la science économique.

Au milieu des améliorations qui se préparent et qui tendent toutes à remplacer les forces vitales par l’emploi des forces mécaniques, il est naturel de se demander ce que deviendra le cheval. Après avoir servi durant des siècles aux travaux et aux transports de l’homme ; finira-t-il un jour par être rayé du nombre de ses auxiliaires ? Ce résultat est peu probable. Les essais tentés dans ces derniers temps par la société des hippophages pour convertir le cheval en animal alimentaire n’ont pas été jusqu’ici très heureux. Rien ne porte à croire en outre que l’éducation du cheval comme serviteur de l’homme soit jamais abandonnée. Il aurait une perte réelle pour les sociétes à venir dans l’absence d’une espèce si éminemment utile. L’homme, après avoir négligé cette conquête toute faite, se verrait peut-être obligé dans mille ans d’ici, d’inventer le cheval domestique. Heureusement, ce danger n’est pas sérieux. La conséquence du mouvement des machines, qui commence, sous nos yeux, ne sera ni la suppression du cheval comme animal auxiliaire, ni même son remplacement comme bête de somme, ce sera le perfectionnement de ses instincts. Délivré des services les plus durs, déchargé des des fardeaux les plus pénibles, mieux soigné et mieux nourri, parce qu’il sera moins nombreux, ce noble serviteur, qui a si long-temps ployé sous nos transports, manifestera sous un régime meilleur des aptitudes plus variées. L’homme possède dans les