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est répétée d’ailleurs constamment chez les animaux par une série d’états analogues, durant la vie intra-utérine. Le développement consiste à l’origine des choses, dans un mouvement successif de formes provisoires, remplacées bientôt par d’autres formes qui doivent à leur tour s’effacer et mourir.

Dans la grande série des créations géogéniques, où nous allons entrer, les animaux d’une couche inférieure sont, relativement aux fossiles de la couche supérieure, des embryons qui ont vécu. Ces animaux ayant respire à l’air libre, il faut alors que le milieu atmosphérique où ils vivaient ait eu quelque affinité, dans ces âges d’enveloppement, avec les lois physiques de la respiration intra-utérine. Cette atmosphère n’existe plus ; tout être qui arriverait aujourd’hui à l’air extérieur avec les organes de la vie embryonnaire serait aussitôt frappé de mort ; les rapports des choses ont donc varié depuis la naissance du monde. Il existe au reste une telle coordination entre les parties respectives, que les lois du milieu étant modifiées, tout change aussitôt dans le règne animal. À chaque renouvellement de l’air extérieur, les conditions de la vie se suspendent ou se transforment. C’est ainsi qu’une cause entraîne après elle, par un mouvement enchaîné, toutes les autres causes, et que la configuration entière du monde cède à un léger changement survenu dans la force d’expansion des agens créateurs.

Dans le cas où les influences extérieures auraient agi sur les espèces du règne animal pour les engendrer les unes des autres, par une série de métamorphoses, il