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je l’ai rencontrée et marquée, je vois en lisant « Béthesda en septembre 1857 », que ce passage y est cité à la page 5, ainsi qu’un autre qui suit quelques lignes plus bas : « Il était exposé à cette malédiction et à la condamnation de l’homme… »

Or, mes frères, j’avoue franchement et de tout mon cœur qu’aucun contexte ne peut justifier de telles paroles. Je les rejette de toutes les forces de mon âme. Cependant, au point de vue de la théologie de l’auteur, un contexte qui précède et qui suit ces blâmables expressions peut en modifier le sens. Voici toute la phrase où se trouvent ces expressions. Page 9 des observations. « Il fut exposé, par exemple, à cause de sa relation avec Adam, à cette sentence de mort qui avait été prononcée contre la famille humaine. Relativement, il fut exposé à cette malédiction ; personnellement, il manifesta son droit d’en être libéré, ainsi que son droit à la vie ; en gardant cette loi dont il est dit : « fais cela et tu vivras. » Et s’il fut exposé à la condamnation de l’homme, ne fut-il pas aussi également exposé à toutes les pénalités qui n’impliquaient pas le péché[1] et qui étaient tombées sur Israël placé sous Sinaï ? Je ne dis pas que toutes tombèrent de fait sur Lui. Quelques-unes de ces pénalités, Il les souffrit, sans souffrir les autres. Mais il ne fut pas maudit à cause de cela. Il était le fidèle serviteur, le bien aimé Fils, souffrant comme Jérémie, Daniel et Ézéchiel l’avaient fait auparavant, quoique plus faiblement, souffrant dis-je, à cause d’autrui. Elles vinrent sur Lui à cause de son association avec autrui. Il les souffrit à cause d’autrui pour notre bénédiction finale, pour la gloire de Dieu en Lui. »

Voilà le passage tout entier, et l’auteur de Béthesda en 1857 n’aurait pas dû séparer ces expressions du contexte, quelque blâmables qu’elles soient.

Certainement, M. Newton ne dit jamais que Christ a dû souffrir pour Lui-même, quelles que soient les erreurs ou les subtilités de cet écrivain au sujet de ses souffrances, subtilités dans lesquelles d’autres sont tombés, et qu’ils ont exprimées à peu près de la même manière que M. Newton.

Quant aux expressions grossières qu’on impute à M. Newton concernant la personne de Christ, et que ma plume ne veut pas reproduire, elles ne se trouvent pas dans ses écrits avoués, je n’en ai pas trouvé une seule.

Il est évident aussi que ce qu’on a imputé aux autres, avec tant d’acharnement, ne peut pas être imputé à M. Newton seul ; c’est l’école de Plymouth qui est plus ou moins coupable de ces exagé-

  1. C’est moi qui souligne.