la personne et sur l’œuvre du Seigneur Jésus, et je crains par-dessus toutes choses des discussions qui pourraient détourner les croyants de la simplicité de leur foi, même à un degré quelconque. De sorte que je supprimai de mon travail ce qui m’aurait justifié, je le crois, dans cette opinion.
Mais, d’un autre côté, je croyais devoir manifester publiquement une opinion que j’avais dû exprimer à un certain nombre de frères, d’autant plus que je crois l’avoir fait avec prudence, comme aussi avec une entière franchise et en ayant égard aux divers jugements portés sur ses écrits. Je crois, mes frères, que des juges impartiaux prononceraient ce verdict sur la manière avec laquelle j’ai exprimé cette opinion et ne me condamneraient pas comme Newtoniste, en affirmant, comme l’a fait M. Darby, que « Bettex et Espenett sont les appuis du faux Christ que M. Newton prêche. » Ainsi, M. Bettex, qui n’a rien pu dire à cet égard, est placé sur la même ligne que moi, et même dans une lettre à l’assemblée de Lavigny, M. Darby le traite fort rudement pour avoir gardé le silence. M. Bettex ne pouvait pas s’exprimer sur ces sujets, ne connaissant pas les ouvrages de M. Newton, excepté par quelques extraits, les uns favorables, les autres défavorables. Or dans une question de ce genre, il faut connaître à fond les traités incriminés, pour avoir une véritable conviction.
Mais tout ce qui a été dit et redit depuis lors m’oblige à porter à votre connaissance quelques faits relatifs à M. Newton et à sa doctrine.
Dans une conférence particulière je pourrais prouver que c’est après avoir pris connaissance des ouvrages incriminés que j’ai parlé, et seulement alors. C’est un examen sérieux de ces écrits qui m’a porté à m’exprimer comme je l’ai fait.
Quelques-unes des choses les plus graves qu’on reproche à M. Newton, se trouvent consignées dans des notes de ses méditations, qu’il n’a jamais vues, et qui furent publiées à son insu. De plus, M. Newton dit dans son introduction aux « Observations : » « Je voudrais saisir cette occasion de déclarer que je ne suis pas responsable des notes de mes méditations qui peuvent être en circulation maintenant ou qui pourront l’être plus tard, à moins qu’elles ne soient revêtues de ma signature. »
Les trois extraits suivants des ouvrages de M. Newton touchent les points capitaux quant à l’hérésie qu’on lui impute, vous jugerez, mes frères, après avoir lu ces extraits, si j’ai dû hésiter avant de l’appeler hérétique. Du reste je n’en accepte pas non plus la responsabilité. Je cite ces extraits seulement afin qu’on connaisse toute la vérité dans cette affaire.