Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/219

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ses roches sont le lieu du saphir,
Là se trouve la poudre d’or.

L’oiseau ne connaît pas le sentier qui y mène,
L’œil de l’épervier ne l’a point aperçu.

Les bêtes sauvages ne l’ont point foulé de leurs pieds,
Le lion n’y a pas laissé sa trace.

L’homme porte sa main jusque sur le granit,
Il renverse les montagnes par la base.

Il perce des canaux dans les rochers ;
Son œil contemple tous les trésors.

Il sait arrêter le suintement des eaux,
Il amène à la lumière tout ce qui était caché.

Mais la sagesse[1], où la trouver ?
Où est le lieu de l’intelligence ?
 

  1. Il s’agit ici de la sagesse personnifiée et considérée comme une sorte d’assesseur de la Divinité. Comparez Proverbes, chap. VIII.