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IV. Les Moisissures, cependant, peuvent parfois voir cette lutte tourner à leur profit lorsque le milieu de culture leur est, par sa réaction, plus nettement favorable qu’aux bactéries, qu’elles ne s’y trouvent pas absolument submergées et qu’elles sont enfin, initialement, en proportion vraiment très prépondérante.

V. Il semble, d’autre part, résulter de quelques-unes de nos expériences, malheureusement trop peu nombreuses et qu’il importera de répéter à nouveau et de contrôler, que certaines moisissures (Penicillum glaucum), inoculées à un animal en même temps que des cultures très virulentes de quelques microbes pathogènes (B. coli et B. typhosus d’Eberth), sont capables d’atténuer dans de très notables proportions la virulence de ces cultures bactériennes.

VI. On peut donc espérer qu’en poursuivant l’étude des faits de concurrence biologique entre moisissures et microbes, étude seulement ébauchée par nous et à laquelle nous n’avons d’autre prétention que d’avoir apporté ici une très modeste contribution, on arrivera, peut-être, à la découverte d’autres faits directement utiles et applicables à l’hygiène prophylactique et à la thérapeutique.

LE PRÉSIDENT DE THÈSE,
LÉPINE
Vu ; POUR LE DOYEN
L’ASSESSEUR,

LÉPINE
Permis d’imprimer ;
LE RECTEUR,
G. COMPAYRÉ