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CONCLUSIONS


I. Les moisissures (mucédinées) ne se développent pas, ou disparaissent, tout au moins, très hâtivement dans l’eau, sous un certain volume, et cela pour les principales raisons suivantes : a) l’exagération même de l’humidité ; b) le mouvement de la masse liquide ; c) enfin et surtout le résultat de la concurrence vitale.

II. Il existe, en effet, un antagonisme très marqué et incontestable entre les moisissures et les bactéries qui ont été simultanément semées dans l’eau ou dans un liquide nutritif quelconque, et cet antagonisme tourne le plus souvent au profit des bactéries en ce qui concerne, tout au moins, les processus de vitalité et de végétalité.

III. Si les microbes l’emportent ainsi presque constamment sur les moisissures, dans la lutte pour la vie, c’est par suite d’une plus grande résistance vitale et surtout d’une pullulation infiniment plus rapide due, elle-même, au phénomène de la bipartition ou scissiparité. Mais il ne semble pas que les toxines microbiennes soient appelées à jouer un rôle actif dans cette lutte et dans ses résultats.