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terrain beaucoup moins humide. Un excès d’acide ou d’alcali agit d’une façon défavorable sur les bactéries, mais c’est surtout un excès d’acide qui leur est fatal.

Comme nous venons de le voir, les conditions vitales sont à peu près les mêmes pour les bactéries et les moisissures. Nous allons rechercher les différentes causes qui donnent la victoire à l’une ou à l’autre espèce. Nous rangerons ces causes sous trois chefs différents : 1o Conditions résultant du milieu de culture ; 2o Conditions dépendant de la résistance vitale et de la rapidité de la reproduction ; 3o Nous étudierons la question intéressante de savoir si les produits toxiques fabriqués par les microbes sont un poison pour les moisissures et s’opposent à leur développement.

Les milieux de culture propres aux moisissures conviennent en général aux bactéries ; cependant il est certaines conditions qui favorisent les unes au détriment des autres.

La concentration du milieu nutritif peut subir de grandes fluctuations sans qu’il se produise de modification dans la croissance du champignon ; les moisissures présentent à ce point de vue une bien moins grande sensibilité que les bactéries.

Réciproquement certaines moisissures se développent encore dans les solutions nutritives les plus diluées ne contenant que des traces de substances nutritives ; c’est ainsi que nous avons vu le Penicillum glaucum vivre et proliférer dans de l’eau stérilisée et distillée c’est-à-lire privée de la majeure partie de ses sels.

Des mélanges nutritifs auxquels on a enlevé une forte proportion soit par vaporisation, addition de sel ou de