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Expériences 4, 5 et 6.

Nous avons fait trois prises d’air ; chaque prise était de 20 litres d’air que nous avons fait barboter dans un tube contenant 10 centimètres cubes d’eau.

1 centimètre cube d’une dilution au centième, répartie en plusieurs tubes, nous donne pour chaque prise d’air les résultats suivants :

Prise A. — 1 moisissure et des microbes.

Prise B. — Rien que des microbes.

Prise C. — 2 moisissures et des microbes.

Nous pouvons donc prendre comme moyenne 1 moisissure par centimètre cube ; ce qui nous donne, par une simple règle de trois, 10 moisissures dans 20 litres d’air, soit 5000 par mètre cube d’air. Or, si nous nous reportons aux tableaux donnés par Miquel dans l’Annuaire de l’Observatoire de Montsouris, nous trouvons chiffre ce de 5000 un peu inférieur à celui de 7000, que ce savant donne pour le mois de décembre, où il a observé le minimum. Notre expérience ayant été faite le 22 novembre, et après une nuit de pluie qui a pu balayer l’atmosphère, nous ne croyons pas qu’il en faille en déduire que l’atmosphère en contact avec une grande masse liquide soit moins riche en moisissures que l’atmosphère en contact avec le sol.

Une autre cause physique qui pourrait avoir son importance pour expliquer l’absence de moisissures dans l’eau, c’est la pesanteur.