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INTRODUCTION


La question de la concurrence vitale n’a bien été étudiée jusqu’ici que pour les êtres supérieurs, animaux et végétaux. Il n’est pas sans intérêt de voir si, chez les infiniment petits, cette lutte pour l’existence n’existe pas aussi, et nous avons pensé qu’on pourrait peut être en tirer des notions utiles à la pathologie et à la thérapeutique.

Le rôle des microbes dans la genèse des maladies nous est maintenant bien connu : nous savons que, non seulement ils engendrent ces maladies, mais qu’ils peuvent aussi en être les remèdes, soit par leurs cultures atténuées, soit par leurs produits de sécrétion. L’idée n’est pas nouvelle d’opposer à certaines espèces pathogènes l’activité vitale d’autres espèces, mais jusqu’ici les résultats n’ont pas été satisfaisants.

C’est pourquoi nous nous sommes demandé s’il ne fallait pas chercher dans une autre voie et si, à l’activité vitale des microbes, il ne fallait pas opposer celle d’une espèce très voisine, mais ne présentant pas les mêmes propriétés pathogènes : les moisissures.