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guerre raisonnée, où l’on réglerait les buts sur les disponibilités. Discours, en effet, applaudi unanimement. Mais au moment du vote, nul ne le suivit, selon un phénomène habituel à cette Chambre.

— Le 28. Après une nouvelle intervention frénétique de Malvy, la Chambre le renvoie devant la Haute-Cour, selon ses vœux. Clemenceau n’intervint pas, malgré l’insistance de Renaudel. Barrès renouvela ses attaques contre Malvy, s’efforçant de déplacer l’accusation, mêlant le roman chez la portière à la perfidie.

— Le 28. Les maximalistes entrent en pourparlers avec les Allemands. Les journaux les couvrent d’injures. Une faible minorité tend à comprendre la Russie et à n’en pas désespérer.

— Le 29. Ouverture de la Conférence interalliée. Quelques badauds devant les Affaires Étrangères. La plus notable répercussion de cette conférence, c’est la lettre de Lord Lansdowne, ancien ministre anglais des Affaires Étrangères, qui propose de montrer à l’Allemagne qu’on n’en veut pas à son existence politique et économique, qu’il s’agit simplement d’établir le Droit. Ce langage provoque en Angleterre la fureur de la presse orthodoxe. J’estime l’événement d’importance.