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AOÛT 1917


— Le 1er . Le 31, Ribot, à la Chambre, s’est défendu contre les allégations du chancelier Michaelis. qui, avec quelques déformations, avait répété tout ce qui fut dit au Comité secret de juin sur les buts annexionnistes de la France : rive gauche du Rhin, Syrie, etc. Michaelis avait même rappelé que Doumergue avait présenté au tsar des propositions qu’on avait été contraint de renvoyer à Paris à la signature. Naturellement, Ribot épilogue, concède qu’on avait envisagé, au besoin, la création d’un État-tampon autonome sur la rive gauche du Rhin… Et, prenant l’offensive, il dit que Michaelis cherche une diversion, veut détourner l’attention de la réunion du 5 juillet 1914, où les empires centraux auraient décidé la guerre.

À propos de cette séance du 31, je comprends de plus en plus que le Gouvernement ait horreur de Stockholm, où chacun déballerait son paquet !

— À la quatrième année de guerre, on voit encore, par les avenues, un splendide garde à cheval s’arrêter à une porte sans descendre, sonner, pour apporter un billet de théâtre à un locataire.

— On a condamné à mort pour espionnage la belle danseuse Mata-Hari. Elle aurait fait parler des aviateurs.

— Le Boulevard est de plus en plus faisandé. De