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mune de la source. Quand toutes les machines vont, on le met quelquefois à sec. Pour savoir la hauteur de l'eau dans le puits, on a une machine fort simple, c'est une corde qui passe sur une poulie, & à l'extrémité inférieure de laquelle il y a un plateau de bois qui nage sur l'eau. Il y a, à l'autre extrémité de la corde, un poids qui est presqu'en équilibre avec le plateau de bois, il descend le long d'une échelle graduée autant que le plateau, & par conséquent l'eau, monte dans le puits.

La même machine, ou du moins une pareille, sert à faire voir par le dehors combien il y a d'eau dans chaque réservoir.

2. Coupe transversale de la halle, & élévation d'une des fermes de la charpente du comble dans lequel on a pratiqué des lucarnes, non-seulement pour éclairer l'intérieur, mais aussi pour donner issue aux vapeurs qui s'élevent des chaudieres pendant l'évaporation. A coupe du fourneau. B chaudiere montée sur son fourneau indiqué par des lignes ponctuées. M porte du magasin. L & N portes des deux étuves. l & n deux lucarnes.

La seconde partie de la halle ne differe en rien de celle que l'on vient de décrire.

PLANCHE XI.

Cette Planche contient le plan, l'élévation & diverses coupes d'une raffinerie de sel construite à l'instar de celle de M. le Vasseur à Ostende.

Il paroît par le plan & l'elévation que le bâtiment est divisé en cinq parties, le pavillon du milieu qui contient les citernes, deux galeries qui contiennent chacune quatre chaudieres, & les deux pavillons des extrémités qui servent de magasin.

1. Plan général de la raffinerie. E E hangard adossé au pavillon du milieu, le toit est soutenu par quatre poteaux posés sur des dés de pierre dont on voit le plan. C'est par l'ouverture qui communique de ce hangard à la citerne F que l'on jette l'eau de mer sur la masse de sel qui y est contenue. Au fond de cette citerne il y a un plancher percé de trous pour l'écoulement de l'eau saturée dans la partie inférieure G fig. 3. d'où elle passe successivement dans les cinq autres citernes H, I, K, L, M, par des petits passages grillés, afin d'arrêter les ordures & de rendre toujours l'eau plus pure; de la citerne M l'eau est montée par une pompe m dans un réservoir O, d'où elle se distribue par un tuyau & des robinets dans la chaudiere P, & dans les suivantes. Ces chaudieres sont construites en feuilles de fer comme celles de Dieuse, avec cette différence qu'étant moins grandes, elles n'ont pas besoin d'être soutenues par leur milieu.

Le sel se forme dans les chaudieres en quatre ou cinq jours au plus. Pour le retirer on met tout autour de la chaudiere des bancs semblables à celui représenté fig. 7. au bas de la Planche, de maniere que les deux jambes soient dedans la chaudiere, & que l'autre bout soit appuyé sur le rebord de cette chaudiere. On tire le sel avec des pelles, & on le met dans des paniers fig. 9. qu'on pose deux ou trois sur chaque banc, & qu'on y laisse jusqu à ce que le sel soit bien égoutté, ce qui va à-peu-près à deux jours.

On lave les paniers & tous les autres outils dans les auges qui sont au-dessus des citernes marquées H & h, on y jette aussi toutes les balayeures du hangard, & quand l'eau de l'auge est bien saturée, on la jette sur la masse de sel contenue dans la citerne F qu'elle traverse pour se rendre dans la fosse G de la fig. 3. delà en passant par les citernes H I K L ou h i k l dans le réservoir M, d'où elle est enlevée par des pompes, & portée dans les réservoirs O ou o, d'où elle se distribue par un tuyau & des robinets dans les chaudieres P Q R S, ou dans les chaudieres p q r s où se fait l'évaporation. T V, t u les deux pavillons qui servent de magasin.

2. Elévation du bâtiment; la ligne ponctuée au-dessous du pavillon du milieu indique la profondeur des citernes.

3. Coupe verticale & transversale du pavillon du milieu prise selon la ligne C D du plan fig. 1. E hangard adossé au pavillon F citerne dans laquelle on jette le sel. G partie inférieure de la citerne séparée de la premiere par un plancher ou grillage criblé de trous par lesquels leau s'infiltre; la même lettre indique aussi la communication grillée de cette citerne à la suivante. L M les deux citernes indiquées par les mêmes lettres au plan. m pompe pour élever l'eau saturée de sel dans le réservoir O soutenu par quatre dés de pierre; de ce réservoir elle se distribue dans les chaudieres de 21 piés de long sur 18 de large & 15 pouces de profondeur, où se fait l'évaporation ainsi qu'il a été dit.

4. Coupe verticale par une ligne perpendiculaire de la ligne du plan de la coupe précédente, & passant par les trois citernes I L i. Toutes les citernes sont recouvertes par un plancher.

5. Coupe verticale & transversale de la galerie des chaudieres P Q R S par la ligne A B du plan. 1 le cendrier de 15 pouces de profondeur au dessous de la grille. 2 le foyer où on fait le feu, il a deux piés de hauteur depuis la grille jusqu'au-dessous de la chaudiere R qui a 15 pouces de pronfodeur. 3 escalier pour descendre au foyer. 4 hotte de la cheminée qui recouvre la place devant le foyer; on voit au haut le profil d'une des lucarnes de la fig. 2. par lesquelles la buée produite par l'évaporation s'évapore.

6 Petite écope à main pour remuer & ramasser le sel dans la chaudiere, elle a 15 pouces de longueur.

7. Banc dont les piés de 15 pouces de longueur se placent dans la chaudiere, l'autre bout du banc restant appuyé sur son bord.

8. Panier ou égouttoir dans lesquels on tire le sel que l'on laisse égoutter sur les bancs.