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6. X Z La grande plaque ou taque du devant de l'ouvrage. Y y la fourche dans laquelle on décrasse les ringards qui ont été plongés dans le creuset, & en ont rapporté ou de fer fondu ou des laitiers figés. y la queue de la fourchette.

7. Plaque semblable à celle décrite ci-devant, fig. 5, avec laquelle elle forme l'embrasure du chio.

CINQUIEME SECTION. Des deux especes de fenderies.

PLANCHE Iere.

PLan général d'une fenderie dans laquelle on divise les bandes de fer en plusieurs verges. La fenderie de la premiere espece est construite sur lachaussée d'un étang, ou autre lieu convenable pour avoir une chute suffisante pour l'eau qui doit faire mouvoir les machines. A B l'étang, canal ou bief supérieur qui fournit l'eau à la fenderie. a, a joueieres de l'empellement qui fournit l'eau à la roue des espatards; les vannes ou pelles de cet empellement qui servent de portes de garde, restent levées tant qu'il n'y a point de réparations à faire à l'empellement particulier de la roue des espatards. a a poteau de séparation des deux vannes; on a supprimé dans tous les empellemens le chapeau qui recouvre les potils ou poteaux, pour laisser voir les feuillures qui reçoivent les pelles. C empellement particulier de la roue des espatards auquel l'eau est conduite par-dessous un pont. c', c" bascule pour ouvrir ou fermer à discrétion cet empellement de dedans l'attelier, au moyen d'une bielle ou perche suspendue en c", ainsi qu'il a été expliqué dans la section précédente. C D continuation du coursier souterrein qui porte l'eau à la roue. E F la roue à aubes dont l'arbre se raccorde en S avec le tourillon de l'espatard de dessus. G pont dans le mur de clôture, sous lequel passe l'eau qui a fait tourner la roue. G H sous bief par lequel l'eau se perd en passant sous le pont H I dans le sous canal ou prairie. I, l i.

L'autre empellement b, b, b b semblable au précédent, fournit l'eau par-dessous le pont b b K, & le canal K, k k dans la huche L, qui par l'empellement particulier M, la fournit à la roue N O. L'empellement M s'ouvre & se ferme au moyen de la bascule m'm", à l'extrémité m" de laquelle une perche ou biele est suspendue. L'arbre de cette roue se raccorde en T avec le tourillon des taillans de dessous: l'une & l'autre de ces deux roues, non compris les aubes, ont douze piés de diametre, sont enrayées en huit parties; leur circonférence est formée par un double cours de courbes de six pouces de large sur quatre d'épaisseur élégies, pour reserver des bossages vis-à vis les rayons. Ces courbes sont posées en liaison, le plein à côté du joint. Elles portent vingt-quatre aubes de vingt pouces de large sur douze de hauteur, soutenues chacune par deux coyaux, comme on le voit dans le profil, planche suivante. L'eau après avoir fait tourner la roue N O, en sorte que le point N passe sous l'arbre pour remonter en O, s'écoule par le canal dans lequel on a placé une fleche, passe sous la huche dans le sous-bief H h, & s'écoule par dessous le pont H h I i, dans le marais ou sous-canal dans laquelle elle se perd, l'autre roue tourne dans le sens opposé.

Le bâtiment qui contient les deux roues, ou la fenderie proprement dite, contient aussi le fourneau de reverbere dans lequel on fait chauffer les bandes de fer que l'on veut fendre en plusieurs verges. Ce bâtiment qui communique à l'attelier du bottelage par la porte Z, a intérieurement environ sept toises de large entre les murs paralleles aux coursiers, & six toises de longueur depuis le fond du fourneau jusqu'à la porte qui communique à l'attelier du bottelage Z AE. Cet attelier a intérieurement environ cinq toises & demi de large sur cinq toises de long de Z en AE, qui est la porte chartiere par laquelle on entre dans la fenderie.

Le fourneau est composé de trois parties; du fourneau Q dans lequel on met chauffer les bandes de fer que l'on veut fendre, de deux toqueries ou chaufferies P R, dans lesquelles on jette le bois. Il y a des fenderies où il n'y en a qu'une; l'ouverture du dessus de la toquerie par laquelle on jette le bois, est garnie d'un chassis de fer fondu, dans les feuillures duquel coulent des pelles de fer forgé que l'on ferme après avoir introduit le bois qui tombe sur une grille. R toquerie fermée. P toquerie ouverte. Les ouvertures des cendriers par lesquelles entre l'air extérieur qui anime la flamme pour la lancer dans le fourneau par les ouvertures V, V, sont placés en r & p. On monte à chaque toquerie pour y jetter le bois par trois marches ou degrés; il faut aussi entendre que dans cette figure le haut P & R des toqueries est plus élevé que le plan du fourneau, plan qui est pris au niveau de l'aire de sa gueule. V, V embrasures ou ouvertures qui communiquent à l'intérieur des toqueries, c'est par ces ouvertures que la flamme entre dans le fourneau. X embrasure de la bouche du fourneau. Y la bouche garnie d'un fort chassis de fer fondu pour préserver les parois du fourneau qui sont de briques du frottement des barres de fer qui les auroient bien tôt détruits sans cette précaution.

Les espatards S & les taillans T sont fixés sur deux fortes solles, semelles ou pieces de charpente s s, t t, encochées par le dessous pour être reçues dans les encoches des traversines; il en est de même des pieces de charpente s's', t't' qui soutiennent les chevalets & les empoisses de fer des tourillons des arbres des roues; les empoisses des tourillons extérieurs sont de bois.

L'attelier du bottelage, dont on trouve les dimensions ci-dessus, contient les tables à botteler le fourneau à recuire les liens & la forge pour radouber les outils. f f, g g les tables pour botteler & redresser la verge. 1 & 4 chevilles entre lesquelles on redresse la verge 2, 2, 3, 3 fourchette dans lesquelles on la met en botte de 50 liv. pesant, y compris les liens. 5, 5, dans la table f f pieces de fer verticales pour séparer le bottelage de deux ouvriers. OE la forge à radouber les outils. W le soufflet. h l'enclume. k la bigorne ronde d'un côté, & quarrée de l'autre. l m l'établi auquel un étau doit être attaché. x porte du cabinet ou magasin.


PLANCHE II. Coupe transversale & longitudinale de la fenderie de la premiere espece.

La figure 1. est la coupe transversale de la fenderie prise par un plan entre les arbres des roues & le mur mitoyen à la fenderie & au bottelage. On voit dans le fond, derriere les espatards & les taillans, le fourneau, ses deux toqueries & les trois cheminées qui les recouvrent. K pont sous lequel passe l'eau qui vient emplir la huche, que l'on a fracturée pour laisser voir la roue N O des taillans d'en-bas; cette roue tourne de sorte que le point N descend par-devant l'arbre a b pour se rendre en O. On voit à côté la cloison qui sépare le coursier du sous-bief par lequel l'eau s'écoule en passant sous la huche. T la solle sur laquelle les taillans sont établis. S la solle qui soutient les espatards; on voit au-dessous la traversine dans laquelle elles sont encochées. c d l'arbre de la roue E F de l'espatard de dessus; cette roue tourne de maniere que le point E descend postérieurement à l'arbre pour se rendre en F. Au-dessus des lettres b & c, on voit la coupe des basches qui fournissent l'eau pour rafraîchir les espatards & les taillans; plus loin, comme il a été dit, est le fourneau. Y la bouche du fourneau bordée d'un chassis de fer, & placée au milieu d'une espece d'arriere voussure construite en briques, ainsi que l'intérieur du fourneau. P, R les deux toqueries ou chaufferies. p r les hottes de leurs cheminées. p p, r r orifices des cheminées au-dessus du toit, par lesquelles les fumées s'exhalent. Q la cheminée du fourneau dont la hotte suspendue par trois liens de fer à une solive posée sur les entraits des fermes qui soutiennent le comble, reçoit la flamme & la fumée qui sort par la bouche Y du fourneau. q q ouverture de cette cheminée au dessus du comble.

2. Coupe longitudinale de la fenderie & du bottelage.