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doigts de dessous dans le bas de chaque à-plomb; que les rondeurs du haut des deux derniers jambages, n’ont de plein courbe qu’un bec de plume & demi. Voyez l’alphabet batarde, Pl. X.

L’M coulée se fait de la même maniere que celle de ronde, & elle y ressemble beaucoup. Elle y differe pourtant en ce qu’elle est panchée & plus longue. Voyez l’alphabet coulée, Pl. XI.

Dans la construction de ces lettres, le mouvement des doigts est simple; l’extension étant égale à la fléxion.

N.

L’on ne s’étendra pas sur les N ronde, batarde & coulée, par la raison qu’elles s’exécutent comme les M. Consultez les explications de ces lettres, & voyez les alphabets, Pl. IX. X. & XI.

Il est encore en ronde & en coulée une autre N, qui a une queue, & qui ne se place qu’à la sin des mots. Elle est composée de la partie droite descendante radicale, & d’une partie courbe prise par un délié au milieu de l’à-plomb, & qui s’arrondissant sur la droite, va en gagnant la gauche, se terminer un corps au-dessous de l’à-plomb par un délié. On observera qu’à la sommité, la rondeur est élevée au même niveau de l’à-plomb. Voyez la Pl. VI. des figures radicales, & celles des alphabets ronde & coulée, IX. & XI.

Le mouvement simple des doigts est le seul en usage dans toutes ces lettres, il y a seulement dans les N à queue un peu plus de fléxion.

O.

On ne parlera point ici des principes de la lettre O. Elle est démontrée & expliquée à la Pl. VII. que l’on pourra consulter. Voyez les alphabets, Pl. IX. X. & XI.

P.

Dans l’écriture ronde, le P est composé des deux dernieres portions de la ligne mixte, auxquelles on ajoute en-bas un plein revers courbe en remontant sur la gauche, avec un bouton à l’extrémité. Les trois quarts de l’O forment la tête de cette lettre; c’est sur le plein de la ligne mixte, & à un demi-corps plus bas que son sommet, que l’on commence à poser cette tête. Le P n’est point fermé. Voyez la Pl. VI. des figures radicales, & la Pl. IX. de l’alphabet rond.

Le P batarde est formé des deux dernieres parties de la ligne mixte, terminées par un plein revers & bouton. Un peu au-dessous de la sommité de cette ligne mixte, commence la tête. Elle se forme par un trait délié & plein, en rondeur sur la droite, qui revient ensuite sur la gauche pour produire en-dedans un petit plein revers courbe, finissant par une liaison qui passe en-dehors au tiers d’en-bas de la rondeur de la tête. Voyez la Pl. VI. des figures radicales, & la Pl. X. de l’alphabet batarde.

Le P coulée est semblable à celui de ronde, mais il est plus long & penché. Voyez la Pl. XI. de l’alphabet coulée.

La fléxion est plus grande que l’extension dans la formation de toutes ces lettres.

Q.

Dans l’écriture ronde le Q est composé d’un O sur la partie montante, duquel on fait tomber un grand à-plomb, précédé d’une petite rondeur venant de droite à gauche. Voyez la Pl. VII. de la démonstration de l’O, & la Pl. IX. de l’alphabet rond.

Dans la batarde le Q est composé de la lettre C & d’un grand à-plomb qui retombe sur la tête & sur le délié que l’angle du pouce y a conduit, parce que cette lettre se fait de suite. Voyez la Pl. X. de l’alphabet batarde.

Le Q coulée est semblable à ce dernier. Il en est un autre, quoique penché, qui se trace comme celui de ronde, mais sans rondeur au commencement de l’à-plomb. Voyez la Pl. XI. de l’alphabet coulée.

La fléxion des doigts est le mouvement qui domine le plus dans la construction de ces lettres.

R.

Dans l’écriture ronde, il est deux R en usage. Le premier est brisé, & commence par un trait délié en montant, suivi d’une rondeur qui avance un peu sur la droite, & qui ne doit être creuse que d’un fort bec de plume. Au-dessous de cette rondeur, & sans la quitter dans

l’exécution, se produit la premiere partie courbe descendante radicale. Ces deux rondeurs ne se placent point vis-à-vis l’une de l’autre; au contraire, la plus petite ou la tête, doit avancer plus que la grande sur la gauche d’un bec de plume. Le second R est composé de la premiere partie droite descendante radicale, & de la partie montante de l’O joint ensemble & fait de suite. Voyez la Pl. VI. des figures radicales, la Pl. VII. de la démonstration de l’O, & la Pl. IX. de l’alphabet rond.

Dans la batarde, il y a trois R différens. Le premier, qui est le plus usité, est formé d’un à-plomb penché & précédé d’un délié. Du tiers d’en-bas de cet à-plomb la plume sur l’angle du pouce, produit un délié qui remonte en courbant jusqu’à la sommité de l’à-plomb pour former ensuite un plein en rondeur, qui n’a qu’un fort bec de plume. Le second est composé d’un J, & de la partie courbe montante de l’O. Le troisieme est renversé & brisé, c’est-à-dire qu’il commence par en-haut & par une rondeur penchée de droite à gauche, laquelle ne doit descendre qu’aux deux tiers de sa hauteur. Au-dessous de cette rondeur, on en ajoute une autre, pareille quant à la forme, mais moitié plus petite. Cette derniere & petite rondeur doit se trouver avec la premiere ou la grande rondeur, dans la même ligne de pente. Voyez la Pl. X. de l’alphabet batarde.

En coulée il se forme quatre sortes d’R. Le premier est conforme à celui de ronde brisé. Les trois autres sont pareils à ceux de batarde, & dont je viens de donner une idée. Voyez la Pl. XI. de l’alphabet coulée.

Pour l’exécution de toutes ces lettres, l’action simple des doigts pliant & allongeant suffit.

S.

Dans l’écriture ronde il y a deux S en usage. La premiere commence par un délié montant de gauche à droite, sur lequel on revient un peu pour former une rondeur d’une petite étendue & creuse d’un bec de plume. Elle est suivie d’une autre rondeur plus grande, & qui descendant en bombant sur la droite, va insensiblement sur la gauche pour remonter par un plein revers courbe, & se terminer par un bouton en-dedans. La seconde S est composée de trois parties courbes, dont la seconde est plus petite que les deux autres, se pose au milieu de la largeur que doit avoir la lettre, & sur le délié précisément qui a commencé la premiere rondeur. Voyez la Pl. IX. de l’alphabet rond.

Dans la batarde les S sont semblables à celles de ronde, mais penchées & plus longues. Voyez la Pl. X. de l’alphabet batarde.

Dans la coulée, c’est la même chose. Il y a pourtant encore une autre S qui ne se met qu’à la fin des mots, & qui est très en usage dans l’écriture financiere. Elle se commence par en-bas, en formant, en remontant sur le plein de la plume, une rondeur, suivie d’un délié courbe en-dedans, & qui avance sur la droite pour produire une autre rondeur qui prend sa naissance à l’extrémité de ce délié courbe; cette derniere rondeur en descendant sur la même pente de la premiere, se termine par une liaison. Voyez la Pl. XI. de l’alphabet coulée.

Dans toutes ses lettres, il ne faut que le mouvement simple des doigts.

T.

Dans l’écriture ronde, il se trouve deux différens T. Le premier est formé d’un à-plomb précedé d’un délié, & terminé par une rondeur & une liaison. Ce T ne passe au-dessus de son tranchant que d’un demi-corps. L’autre T est composé d’un petit à-plomb, à la base duquel on ajoute une rondeur, qui s’élevant d’un bec de plume fort, s’étend en descendant sur la droite pour finir par un plein arrondi en-dedans. Voyez la Pl. IX. de l’alphabet rond.

Pour la batarde & la coulée, ce sont les mêmes T, mais penchés & plus grands. Voyez les Pl. X. & XI. des alphabets.

Les doigts plians & allongeans font le mouvement suffisant pour exécuter ces lettres.

V.

Dans l’écriture ronde, de même que dans les écritures batardes & coulées, il est de deux sortes d’V; l’U voyelle & l’V consonne. L’U voyelle se commence par un trait