Page:Encyclopédie moderne - 1847, T01.djvu/74

Cette page n’a pas encore été corrigée

133 ABYSSIMIE

n’en bllut pu daTanUgc pour truuformer le Graod-N^s eo Prétn’Jean.

Qnolqne douds de bonne* qualités, car ils Gonl alTables , prârefunts et bMpiUUera, M de di^MutioDi beureoua qui ae manifeatent che* caui auxqnals l’MiKatwn petOMt de Ice dé> velopper, les Âbïtaioa, enbMiréa it pauplea k demi aauTagea el dé^radéa par le gouierne* iMQt deapotkjUB, laaguiaaeat dans un état TDisin de le barbarie. Leur braToure D’étant paadirigia par la tactique ne leur aert qu’i as fiiire nHHaow en plus grand nombre a’Us succMiibenl dai» le combat. Vainqueurs , il» se livrent i une extrême férocîU ^et dans leurs triompltaa, peu fréquents, ila partent en Uopliéa les parties iasBeltes de leurs ennamig restés sur le cbamp de bataille. Bruce , Tajageur anglais, qui raconta celte cou lune atroce, est d’aiwrd sur ce point stec Ludolf. Ceal aussi lui qui dit que, dans leurs fbsUnad’appa- [ft, leeAbjssina découpent, pour les mauger aur^e-ctump , des Irancbeg de cbair d’un bœuf viiant doni le sang ruiuelle daoa le vestibule, el doDtles mogÎBaeaientaa mUent aux crigde joie des conv ires ; il ajoute que l’Ii^droinet, renforcé d’opium, aulnie ia brutale gaieté de a» odieux banquets. Un autre Anglais, H. Sait, qui a risilé l’Abysainie depuis Bruce, affirme que sur ce point , comme sur quelques autres, soa compatriote a exagéré les Ùla. Il convient qne les Ahjssîna mangent de ta viande crue, qu’ils assaisonoent d’une sauce de sang frais ; il convient que cette chair crue est servie pendaul que les fibres sont encore palpitanlea, mais il assure que l’oa commence par séparer la tête du corps de l’animal. Il dit aussi que Bruce s’est trompé en racontant que les grands B^gneiirs tbjsains, par l’sltetd’une induleoee dédaigneuse, m font mettre par leur* serviteurs les alimenta duu la bonche. Du reste, les Ab}isia9 se feraient scrupule de manger avec d’autres qu’avec des chrétiens. Les maisons des Abyssins sont des c^unes rondes, oouvertea d’un toit conique. Us ont pour létement UM r<d)ede coton et une espèce de manlMu. Les enfants vont nus jusqu’à l’tge de puberté. Quelques tapia de Perse, de la poterie de iNre noire, funnent leurs principaui objHi de luxe. Les arts et les métiers sont en grande partie abandonnés aux étrangers, el surtout aux juib ; ces derniers sont les seuls TorgeroM, maçona et enuTreura qn’il y ait dans le paya.

Le* rola et les rai ont auprès d’eux des boaOana qni plaisantent tout le mo6de, comme le disaient lea tout qne les princea de rEuK^MentreteoBtentanlrefoiiàleurcoar, et qui , de même, disent parfois des vérités. Chez un peuple vif et gai ramme le sont les Abyssins , les mariages , les naissancea , en un motion* ta évéasmetils impattaula g<ml célébrés par des Ules et des ré)oaiiaaaeei. C’est, dit M. Sait, une cboae remarquable que la joie et la bonne înldligcDC* qui rj^oent dans ces réunions ne soient pas troublées par les sciMs d’ivresse qu’elles ne manquent jamaia da produire. U eal trè»fsre qu’en pareille occasion il s’élève nnaquefeUeratrelesperiomtes d’uB rang élevé.

Le principal amuaemeal de« daasea inTérieures dans lea Otea qni suivent la Sn dn carême, est le jeu du kent, qui reaaembte beaucoup au mail. De grande* troupes m réunissent ; quelquefois des villages enlisa se dértenl réciproquement Dana ce dernier cas , la pailie est vivement disputée , et lorsque lea joueurs sont à peo près d’égale lorce , il faut souvent une joomée entière pour U dédder. LesTainquenraretauraralchei eux en dansant et en poussant de grands cris, et sont reçus au milieu dea acdamaUons des femmes de leur parti. Souvent on s’échauHe lellamentde pari et d’autre, que les antagonistes s’accablent mulneUement d’injures e( s’adresamtdes menaces terribles ; enfin, comme cela n’arrive que trop souvent dans des pays bien plus policés, on en vient anx coups ; mais alors mèîne ou ne ae sert que des ctosaee avec lesquelles on a joué : toutefois plus d’un combattant eal laissé moii sur la place.

11 n’est pas étonnant que les Abyssins, joignant à une imagination vive une grande ignorance, soient en proie aux idées les plus extt^vagantas et les plusabsurdes. Us croient que la plupart de leurs maladies sont causées parlaluneaie inAueuce de l’esprit malin. Il* supposent à tous lea ouvriers en fer la faculté de se transformer en hyènes pendant la nuit et de se repaître alors de chair humaine, et sont persuadés qne, si ces bommea sont blessés durant leur oiétaEUorpbose, la plaie ss retrouve à la partie correspondante de leur corps lorsqu’ils ont repris leur forme naturelle. Du reste celte opinion existait chez les Grecs et les Romains.

Plusieurs usages des Abyssins rappellent ceux du peuple bébreu avant le règne de Salomon. M. Sait dit qu’il fut si frappé de cette ressemblance que parfois il avait peine h ne pas s’imaginer qu’il se trouvait au milieu dee Iiraélilea,et que, reporté à quelques mille ans en airiËre , il vivait au tempa oii lea roia étaieut paateur s et oii les princes de la terre, armés de lance* et de frondes, allaient sur des Anes ou dea muleta oombaltre les Philistins. Les Abyssins nourrissent contre lea Gallaa les sentiments de haine invétérée dont les Israélites étalent animés contre leurs Presque tout le commerce de l’Abyssinie n lieu par Adoiieh, ville du Tigré ; on y apporte de Massouah du plomb , de l’élaln , du cuivre,. )vGooi^lc