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AVERTISSEMENT.

éditeurs pourraient alléguer, pour justifier leur choix, un suffrage qui en vaut bien d’autres : on sait comment, après la bataille de Salamine, le prix de la valeur fut décerné à Thémistocle ; les chefs des Grecs étant assemblés à Corinthe pour donner leurs suffrages, chacun accorda au général athénien le second rang, et garda pour soi le premier. Si l’on veut prendre la peine de lire les préfaces des principales encyclopédies françaises du xixe siècle siècle, on en tirera, en faveur du livre de M. Courtin, une oonclusion analogue à celle que l’assemblée des Grecs tira, en faveur de Thémistocle , des suffrages de ses collègues.

In nous reste à expliquer en peu de mots de quelle manière ont été conçues les améliorations qu’on a cru devoir introduire dans cet ouvrage.

Quelques-uns des auteurs de la première édition ont été enlevés aux lettres dans ces dernières années ; ceux de leurs articles qui étaient devenus tout à fait inexacts , par suite des progrès de la science, ont été supprimés, et remplacés par d’antres, dans lesquels on a tenu compte des dernières découvertes ; ceux qui étaient seulement inexacts ou incomplets, ont été rectifiés et complétés, an moyen de notes au bas des pages ou d’additions placées à la fin des articles ; enfin , ceux qui avaient pour objet des matières dont la théorie est restée la même, ont été scrupuleusement respectés ; qu’aurait-on pu, en effet, vouloir changer aux articles de philosophie de Th. Jouffroy, de littérature de Népomucène Lemercier, Arnault, Étienne et Picard, de physiologie de Broussais, de chirurgie de Larrey et Dupuytren , d’histoire militaire du général Lamarque , de linguistique de Klaproth, de chronologie de Saint-Martin , d’histoire religieuse de Benjamin Constant ?… Tous ces articles sont devenus célèbres ; ils ont fait la fortune de l’Encyclopédie moderne : on s’est borné à les réimprimer, en y ajoutant simplement, lorsqu’il y avait lieu, de courtes notes et des notices bibliographiques.

L’Encyclopédie moderne contient encore un grand nombre d’autres articles non moins remarquables, non moins célèbres, et que nous ne citons pas, parce que, plus heureux pour ces articles que pour ceux que nous venons de mentionner, nous avons pu en communiquer les épreuves aux écrivains, aux savants illustres,