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eft infiniment fimple : elles fuîvent la forme des objets qui s’oppolen : à leur iinprefïion fur le terrein ; c’eft ce que nous avons cru devoir montrer dans Ja_^j. j de ]a.pL X. ainfi le point éclairant A , donc le plan eft en E, rencontre le bâton B, B , qui porte une ombre fur le terrein depuis B , julqu’en C. Ceite ombre rencontre perpendiculai ement le folide D ; le centre de J’ombre alors fuît toutes leslurfaoes perlpedives parallèlement au profil i , 2., 3 , & ne reparoît qu’à l’endroit a , où finir f ombte du folide. Pour opérer avec fureté à cet égard, il faut agir , par rapport à l’omVre du corps B , B , comme fi elle n’étoit interrompue par aucun obflacle , & la prolonger fur le terrein en C , par les moyens indiqués dans les articles précédens. S’il y a complication de furface , on élèvera des perpend.culaires à chaque endroit où l’ombre B C , rencontrera fur le terrein les plans du €orps interceptant : alors , on fera fur d’avoir la jnarche vraie des ombres interrompues. Obfervation, Dans tout ce qui vient d^être dit fur la perfpeftive des ombres^ nous n’avons fait entrer aucuns des principes qui regardent leurs effets & leurs couleurs particulières, & <]ui par -là font étrangers à la perfpeûive. Telles font les loix de leurs degrés de force, tant par rapport à leur enfoncement dans le tableau , & a leur diflance des corps qui les occs-Ëonnent , que par rapport à leur rencontre ; Ces différentes caufes font infiniment multipliées , & ïi’ont trait qu’à la fcience des effets de la lumière & des ombres ,.communément nommée le clairahjcur.

PERSPECTIVE

DES OBJETS RÉFLÉCSIS.

Cette partie de la perfpeftive eft applicable à tous les corps opaques , foit fluides , foit folides , qui réfléchiflent la lumière des objets. Ainfi , ce que nous allons dire à cet égard, fera commun aux eftétf de la réflexion fur les miroirs & autres corps durs, d’une furface plane, polie, & aux réflexions q^ui fe font fur une. eau claire & tranquille.

Par ce mot de réflexion , on entend que les sayons lumineux, & par conféquent coloriés, qui partent d’un objet, & parojffent fe peindre fur une furface plane , ne s’y abforbent pas entiéttement, mais nous en donnent l’image,.en la renvoyant à nos yeux fous le même rapport qu’elle y eft parvenue..

A a T I. c t E B R E M î E R,.

’Amfi rien n’eft mieux fondé en faîfon que èette loi de Catoptrique ; Ufa^on d’incidsncs ejl ^g<4ài^iuiderefiestmy

P E R

Comm« toute la perfpeftive de téflexion fuf les corps fpéculaires, dérive Ae cette loi immuable , il eft bon , avant tout, d’en donner la démonftration, & d’en expliquer les circonftances néceffaires à notre fujet,

J-a ligne A, B , fij. i.pl. XL repréfente une furface fpéculaire plane. Si l’œil plùcé en C , regarde cette furface , il n’apperçoit le point incident D en E fur ladite furface , que parce que le rayon d’incidence D, E fait, avec la ligne du plan fpéculaire , un angle D , A , égal à celui C , B , que le rayon de, réflejfsion : E ,.C , fait fur le même plan A,B..

Donc , le rayon qui tend à l’œif , nommé ré" flexion, produit un angle égal au rayon que faic tomber l’objet D fur le corps réfléchiflant, & qu’on nomme rayon, d’incidence^.

Article II. Si un objet d’ une certairie éten* due ejl regardé fur une furface réfléchiffante, chaque point de cet objet produit un angle de réflexion égal à C angle de fon point d’incidence.. Si l’objet A , D , fig. z , donne trois points înijcidens fur la furface fpéculaire B , C en rt , ^ , c , ces trois points font réfléchis dans l’œil par trois rayons qui forment, avec la furface B ^ des an^ gles égaux à ceux des rayons incidens qui leur correfpondent : ainfi l’an gl e E fera correfpon dan t à l’angle e ; l’angle F à celui/" ; & celui G à ; l’angle g’. D’où il fuit que de tous les points lumineux de l’objet A, D, qui portent des rayons incidens fur le plan B , C ,. fe réfléchit autant de rayons égaux en angles, ( par rapport au» plan fpéculaire , ) qui tous frappent l’œil qui les re-» garde,. V

Olfervation.

De ce que les points incidens ne tiennent pas le même efpace fur la furface refléchiflante en a^ h,c, que l’original en A , D , il n’en faudroit pas conclure que l’œil les voit plus petits ; car nous jugeons moins la réelle dimenfion des ob^ jets par leur étendue apparente, & par la donnée des angles qu’ils nous portent à l’œil , que par le jugement de comparailbn que produit dans notre ame le méchanifme fecret de la vifion , ainfi qu’il a été démontré dans les loix d’optique I V , V , & VI. L’objet réfléchi nous paroît tel qu’il eft , fila furface qui en reçoit les rayons eft parfaitement plane. «Lefmus de l’angle de réflexion, <^/r La Caille , eft dans un rapport confiant avec » lefiBusdefon angle d’incidence.... Ce rapporC- »■ eft celui de l’égalité : félon toutes les expér » riences, la différence eft infenfible. » Quoique les rayons d’incidence ne pénétrent lânt,.à.la même âiflanee ^ dans les Qiê)g@5 ^