Page:Encyclopédie méthodique - Beaux-Arts, T02.djvu/738

Cette page n’a pas encore été corrigée

728

P E R

Nota, On conçoit que cette méthode donnera la perfpedive de tous les plans tant réguliers qu’irréguliers.

Remarque.

■ Le plan peifpeâiffe trouve dans le tableaudu fens contraire à celui qui eft propofé pour le géonietral A. c’eft-à-dire, que le point g en bas dans le géonietral , femble être en haut dans le plan petlpeftif. Cependant il eft dans une égale pofition , relativement à la ligne de terre ; car le point §■ eft, dans le géometral comme dans la perfpedive , le plus éloigné du bord du tableau. Mais fi l’on vouloit que le géometral fdt mis perfpeftivement dans le fens oppofé , il fuffiroit de porter fur la ligne de terre les mefures de la perpendiculaire ! b , a, d’une manière contraire à ce qui a été fait , & de mettre le point a en I , le point lien a, & ainfi des autres. ARTicri VI.

Mettre en perfpecîlve un plan vu par Vangle. Du point accidentai.

Nous avons vu , dans l’article I , que ♦outes les parallèle ! perpendiculaires à la ligne de terre étant en perl’peftive , dévoient tendre au point de vue. Nous avons vu aufli que toutes les lignes qui fe prélenroient parallèlement à l’œil du regardant, le faifoient parallèles à la ligne de terre. Mais lorfqu’un objet le préfente obliquement dans le tableau , aucune de fes faces n’eft parallèle à la ligne de terre, ni rue peut tendre au point do vue , comme nous l’avons vu dans a. fig. 2. pi- If^. Ces plans vus obliquenent, fe peuvent mettre en perfpeiSive fuivant la méthode indiquée par cette figure. Cependant fi l’on avoir plufieurs rayons à réunir en un même point ; ce qui arriveroit , fi l’objet à mettre en perfpedive étoit orné de moulures , on feroit forcé de le trouver, & il feroit autre que le point de vue & le point de diftance : & où toutes ces moulures devroient fe réunir, ce point fe nommeroit ïe point accidentai : il faudroit le trouver par le plan de l’objet ; c’eft ce que nous allons démontrer dans cet article par ia. Jîg. 3. pi. IV, avant que de pafler à l’élévation des corps iblides.

Après avoir mis en perfpedive le quarré A vu par l’angle , fuivant la méthode démontrée dans ^fig. !• fi vous defirez trouver les points 4iccidentàux , prolongez les lignes a, h Se ad, iufqu’à la ligne horifontale, & où ces lignes y feront des fefHons B , C , elles vous donneront àes points accidentaux.

Vous remarquerez que ïe point accidentai ne fe place dans l’horiibn que dans le cas où l’objet pft pofé de niveau au plan de terre ou rerrein du taîjieau. Car ce terrein Sf tous les plans qui font P E R

de niveau, tendent à l’horifon qui lui-même fait le niveau du rayon principal. Vcyes Loi V. & Vil. Mais fi le pkn à mettre en perfpeâive étoit’ incliné de manière à ne pasfuivre le niveau du tefein , alors le point acci’ dental feroit ou dans le champ du tableau , ou hors du tableau , dans le lieuoù tendroit une ligne partant d’une des faces vifibles de la/cénograpkie , ou plan de l’objet mis en perfpective. Cette ligne, foit au-defT"us,foit au-defîbu-» delà ligne horiibnrale, feroit fixée fur une perpendiculaire prifc dans l’hoiizon, d’après le plan de l’objet fur le teriein ; ainfi fuppofez le quarré perfpeélif 2._^o’. ^. élevé du terrein , & déclinant de l’horizon , comme de ^ en a , le point accidentai de la face c d fe trouveroit en e , fiir une ligne perpendiculaire cleée au point h qui feroit ïe point accidentai du plan fur l’horizon. A^ofa. Quelques auteurs ont appelle ces points aériens , quand ils fe trouvent au-deffus dp 1 horizon , & terreflres quand ils font au-dcflbus, Articib VII.

Des Solives.

La petfpccJive d’un folide ejl une figure plane compofie des perfpeâives de chacune des faces du folide que Vœil peut voir à la fois. Leçon» d’Opt. de La Caiiie. Rien n’eft plus exaft que cette définition du fujet qui va nous occuper ; carun objet polygone , piramidal, fphériqueou autre , mis fur un tableau ou deffin en perfpective , n’eft autre chofe qu’une figure abfolument plane, qui raffemble toutes les faces qui font vifibles toutes enfemble dans la nature , ou oljet original. A’inCile folide , ea perfpeâivc,- diffère en cela du plan auiri en perfpedive , que celui-ci , quoique raccourci , fe voit en fon entier, au lieu queïe folide ne peut préfenter à l’œil qu’une partie des faces de fon original. D’où fuit ce corollaire de l’auteur que nous venons de citer. La perfpeâlive d’un polygone ne peut être femblable à fon original , à moins que le plan de ce polygone ne fait parallèle , ( pour l’œil du regardant . ) au plan du tableau.

L’opération fui vante va prouver tous ces principes.

Ayant à placer fur le bord du tableau un a/iî dont le plan aura deux pieds quartés , & la hauteur un pied ; marquez fur la ligne de terre la mefure donnée i , ij aulieu oil vous roulez pla^ cer yone folide , îk formez votre plan perfpectif fur les méthodes données , y^rr. I, Plan IL fig. 5. Enfuite du point b, planche f. fig- i. élevez une perpendiculaire à laquelle vous donnerez un pied de hauteur e. De ce point e , tirez le rayon vifuel : faites-en autant furie perpendiculaire </> & des point» a &. ç du plan, ayant