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tîons qu’on apporte, n’eu jamais bien pur & bien opaque ; il eftprelque toujours bleuâtre & laiffe encre-, oir la m-ance du verre qui eft en dclTous. { Article de M. de Jaucoukt , dans l’ancienne Encyclopédie. ) V- l’arc. Pierre gravée factice. PEINTURE. Voye les articles Détrempe, Email, Encaustique, Fresque, Huile, Impression, Miniature, Mosaïque, Pastel, Verre.

PERSPECTIVE , ( fubfî. fe’m. ) Léonard de Vinci dit que cette icience eft la règle & la bafe de fart de peindre, puUque fans elle on ne peut juger de la diftance & du plan des objets qu’il nous préfente. La p-ofpttiiva è laBriglia , e Timone délia Pitrura , La gyand :a délia figura d,lpinta mojîra a che difian^a eW e veduta. Ca-C’eftparla perfpective que nous parvenons a tracer fur une fuperficie plate, le trait des objets de la nature tels qu’ils fe peignent dans nos yeux. C’eft par la pratique de cette fcience que le peintre rend les proportions relatives de tous les corps , fans les avoir fous les yeux , avec plus de préc’.fion que i’il cherchoit à les imiter, fans «onnoître les principes de la perfpeélive. Nous la divifons, l". en celle qui fert à préfenter les objets fur un champ vertical ; i". en perfpeclive propre aux plafonds ; 3». en perfpectivc des ombres ; 4"^. en cette partie qui apprend lesloix de la réflexion fur les corps fpéculaires ; «nfin en perfpeélive propre aux décorations théâtrales.

Les bornes de ce Dictionnaire ne nous permettent pas de donner à cette matière l’étendue dont elle feroit Aifceptible , puifqu’elle devroit comprendre toutes les opérations relatives à chacune de ces branches. Il feroit bon aufFi d’éta-Tjlir les divers fyftêmes des auteurs célèbres qui s’en font occupés •. tels que Jean Coufin , le Fere Dutreuil, leP. Nieeron , Barrozzi daVignoh , le P. del Pozzo , Jaurat , La Caille , & une iniinité d’autres. Il faudroit faire entrer dans un traité de Perfpeélive qu’on voudroit rendre complet , les élémens de la Géométrie , de l’Opriqne , delaPhyÛque qui y font néceffaires, comme l’^ontfait beaucoup d’auteurs, afin de montrera former les figures de mathématiques employées dans la perfpeclive , & pour avoir des idées précifesfur la nature & la marche des d :ftérentes lumières , fur le méchanifme de la vue , &l’efFet des émilfionsde lalumiere fur cet organe. En nous reftreignant aux principes généraux de la perfpeflive-pratique , en nous contentant d’expofer les mé :hodes les plus fimples pour l’exécution des ouvrages de peinture , nous ne croyons cependant pas devoir rien laifler échapper des principales loix de la nature fur lefqueliciia perfpediye efl fondée : parce qu’ayec la P E R 72y

connoiffance des caufes, on peut aîfément s’înPtruire des effets, & parce que, d’un autre côté, la pratique la plusétudiéedesdiverfes opérations s’oublie aifément, & ne fe conçoit même jamais, lorfqu’on en ignore les principes. Comment les ohjets frappent notre vue , & jiifq’fà quel degré cet organe peut lesfaifir. LOI PREMIERE.

Les objets viennent à notre vue par tous les points de lumière dont ils font empre’nrs, & chacun de ces points envoyé un rayon qui lui communique fa forme , fa couleur & Ion degré de lumière. Fbye^ VI. I, fig. i. ~ L O I I I.

Le corps éclairé réfléchit des rayons parallelei qui deviennent convergens en entrant dans laprunelle , s’y réuniffenc , & forment un cône dont la bafe eft la portion d’objet que notre œil etnbratTe , & dont le fonimet eft à la prunelle. fig. I.

LOI III.

Les rayens arrivés à ïi prunelle & fur le cryftallin , s’y croifent , & devenant divergens, ils vont frapper la rétine , membrane qui tapiîTe le fond de l’œil, & fur laquelle fe forme le tableau perfpedlif desob^etsqui lui communiquent leurs rayons.

La fig. i. par laquelle nous allons démontrer ces affertions, préfente une coupe de l’œil en maffe. Toutes les parties de détail deviennent inutiles pour les folutions que nous avons à donner.

A A A , eft le globe de l’œil.

l. Portion du nerf optique.

1. Expanfion du nerf optique qui tapifle le 

fond du globe de l’œil, Sv qu’on appelle la r«i/2f, . Le cryftallin.

, La prunelle , trou qui fert de partage aux rayons de la lumière , & eft fufceptible de s’ouvrir & de fe rétrécir fuivant que les rayons de 1^ lumière font vifs ou tendres.

B B B B , eft l’objet lumineux.

C, C, C, eft le cône des rayons de la lumière dont la bafe eft fur l’objet & le fommet fur la prunelle. Loil.

D eft le cône de rayons qui deviennent divergens , après avoir paffé par la prunelle. Loi 11. E eft la repréfentation de l’objet B , B , B , B , peint fur la rétine par des rayons lumineux. Ilj font exprimés dân’îl’œ'.l » à peu près comme dans » la chambre obfcure , & y forment des angles » proportionnel à ceux qui partent da l’objet 1’^milieux. Opt, de La Caihe. »

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