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Comme la craîe eft par elle-même très-frsable , fi l’on en trouve les crayons trop fragiles , & qu’on veuille les rendre un peu plus fermes, il faudra diffoudre un morceau de gomme arabique bien blanche dans quelques gouttes d’eau pure, & répandre cette eau fur la craie avaitt de la porphyrifer.

Le même auteur que nous ne ferons qu’exjraire dans tout le refle de cet article, fans en avertir davantage , propofe d’employer , au lieu de blanc de Troyes , le koalin , que les. Ckinois font entrer dans lacompofition de la porcelaine, & qui n’efl : pas très-rare en France. Voye l’article Blanc. On peut f lire aufli des crayons de yaflel avec le blanc de zinc. Voye le même «rticlç.

Crayons jaunes. L’ocîire Jaune n’éprouve aucune altération par l’influence de l’air, foyeii à l’article Ochre la manière de le purifier. Il eft bon d’être averti que cette ochre n’aftpaspurifioe quand on l’achète chez les marcliands, & : qu’elle ïbefoin de l’êire fi l’on veut éviter qu’elle ne fcit un jour altérée par les parties ferrugineufes qu’elle contient.

Ce qu’8n vient de dire de l’ochre jaune , convient à l’ochre’ de rut & à la terre d’Italie. Il faut encore laver avec plus de loin les ftilsde grain. Comme il entre beaucoup de Tels dans leur compoûtion. , les crayons fetoient durs comme des clous, fi l’on négligeoit de les défaler complettemcnt par des lavages, & les fels tombant en efï !ore(cence dégraderoient les tafcleaux. Voyei l’article STiL-D£-GRAiii. Les fabriquans le di’penfent de ces lavages qui leur donneroient de la peine & dirainiieroient le poids des couleurs. Les marchand :- qui les reçoivent d’eitx & : qui les vendent routes préparées, foit à l’eau, (bit à l’huile, ne fe doutent pas, non plus que ceux qui compoTent le ? paitels, de la nécelîl :é de cette opération. Ce ? derniers, pour remfdîer à la dureté deb crayonç de ilildt--ga ; n, fe contentent dn les brov’ca-ec un ftn d’efpr’t de vin.. L’efp’i'-de-vin rend effectivement ces marîcre>-là très-friables, malgré fabondance des (c’s q-.i entrent dans leur corar pofr ion ; mais comme il n’empêche pas que ces fels n’y rsflent, cette opération eft infijffifante. Au re.le.ces firmes de crayons doivent plus particu. !ière.n»n : q je les autre ; fédierà i’bmbre, vu qtie ie^ -fïils dc-g, ain ne donnent pas une couleur înd ;’kbi’e. Un moyen de s’aflurer fi le ftil-de grain jaîme ou doré, celui dont iii’agit îci, eîTr d’b.ne bonne qualité ,,c’efl d’en écrafer avec du bleu de Prufls , ea mettant un peu aïoins de qe dernier : ce mèlaiiga djit donner «ne poudre d’un beau verd, pur & net. Qa trouve dan- 1e dtocèfe d’UJës , en ï,angiiedoc, tout pré,, d’^un endroit appelé Coi DÎHon,. «ne. terre trè^-fine doét lacoul&uf rè^ite.au^feu.. ^ P A S

Elle eft ^’un jaune citron. Elle feroît propre 9 faire des paflels.

Pour former le jaune de Naples cnpaflels, il fuffit de le broyer à l’eau pure , mais il faut le broyer long-temps.

Crayons rouges. Pour compofcr des crayons à ochre rouge, couleur qui ne charge pas,.it (uffit de la broyer fur le porphyre avsc de l’eau , comme l’ochre jatme. On traite de même les crayons d’ochre brane’ ou de rut. Les oclircs de fer, telles que i’éthiops martial & le lafran de mars, font à toute épreuve dans quelque geme de peinture qu’on les employé. /^oyej l’article Ochre. . 1

Le mirtium doit être abfohiment rejette.

ne faut d’autre opération pour faire des 

crayons de cinnabre , qi e de les porphyrlfer avec de l’eau dans laquelle on aura fait diffoudre un morceau de gomme arabique ; le cinnabre ne changera pas s’il n’eft pas mêlé de minium. Le carmin , dans le pajlel. , doit le traitercomme le ftil-de-grain. Sur-tout il ne faut pa» épargner l’eau pour le laver & le purifier, fans, quoi les crayons fcroient aufTi durs que du corail. SI l’on vouloir abréger, on pourroit^ après l’avoir broyé fimplement avec un pea d’eau. Lui laiiTer le temps de fécher à demi, puis. le. détremper ou délayer avec de l’efpril— de- vin bien reftifié. Par cette méthode , les. crayons fcroient auili friables qu’il eft néceffaire : mats toute commode qu’elle eft, elle doit être abfolumenf rcjettée t d’abord parce qu’en ne pourroir faire entrer le carmin dans, des pajlils mêlé-, d’autres couleurs fans les durcr, à moins qu’on ne les composât de même avec de l’efprit-de-yin ; mais fur-tout , parce, qu’il ne faut employer aucune couleur (ans l’avoir parfaitement d’tpouiUcc deto-jtes !e.s parties, lalines qiii entrent dans fa compofition. C’eft cequ’il e(l llir-tuut bien eiïén.iel d’obîèrver dans la peinture à l’huile. Au reffe , le carmin eft d’un grand ulage dans le paftel , fur-tout pour les carnations t la couleur en eft vive ; & de. tous les cramoifu brillans, c’eft le moins fu-Les laques doivent ê’tre traitées comme le carmin t il faut les délayer dans une grande, quantité d’eau tiède aprèt, les avoir porphyrif-es-, ,P^oye{, pour la manière de les purifier, l’article^ Stil-de-6RAIn..

Crayons liteus. Pour tirer du bien de PrutTe. des. crayons dont on puiffe faire ufage, il faut le traiter comme le ftil-de-grain , le broyer, avec afTcz d’eau poitr le rendre un peu liquide^ enfuite le délayer dàr^ une très-grande Quantité d’eau chaiide , &c ; afin d’enôïer les parties falines ; car il entre beaucoup de fels chins cette . conmofjcioiu tsls q,"e l’^akin j ;,le yiirlol de niars^