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«omme o. ? des îles ; la partie {, os pubîs ; la partie i , ilchion.

. La tête da fémur, qui s’emboîte dans l’os ifchion.

. Le grand trocanter.

. Le fémur , ou os de la culiTe. . La rotule.

gi , 6. Le tibia,

r .7,- Le péroné.

, S. Le calcaneum, ou os du talon. ’ OUTREMER (fubft. mafc.) La bafe de dette couleur bleue , cfl : q Lapis laulï , pierre prrcieufe : c’eft ce qui la rend fort chèie, indépendamment des opérations nécelfaires pour en tirer le bleu qui nelaiflentpas d’être longues & pénibles.

. Pour connoître fi le lipis laiull àont on veut tirer la couleur, efi d’une bonneqùalité, & propre à donner un beau bleu, il faut en mettre des piorceaux fur des charbons ardens & les y faire rougir. S’ils ne fe caffent point par la calcination , & fi après les avoir bien laiffé refroidir , U ne perdent rien de l’éclat de leur couleur, c’ell une preuve de leur bonté. On peut encore les éprouver d’une autre façon ; c’eit en faifant rougir dés morceaux de lapis fur une plaque 4e fer, & les jettant enfuite tout rouges dans du viîlaigre blanc très-fort. Si la pierre eft d’une bonne efpèce , cette opération ne lui fera rien perdre de fa couleur. Après t’êrre afluré de ja bonté du lapis, voici comme il faut le préparer ^our en tirer le hci &Qiurcmer. On le fait rougir plufieurs fois , & on réteint chaque fois dans l’eau, ou dans de fort vinaigre ; ce qui vaut encore mieux. Plus on réitère cette Opération , plus il eft facile de le réduire en poudre. Cela fait, on çominence par piier les morceaux de lapis : on les broyé fur un porphyre, en les humedanc avec de l’eau , du vinaigre, ou de l’efprit de vin ; on continue à broyer, jufqu’à ce que tout foit réduit en une poudre impalpable ; car cela eft très-efTentiel : on fait fécher enfujte cet^e poudre après l’avoir lavée dans, l’eau , & on la met à l’abri dp la pouffière pour en faire l’ufage qu’on va dire. On fait ane pâte avec une livre d’huile Je lin bien pure ; de cire jaune, de çolophone , & de poix-réfine, de chacune une livre ; de maftic blanc , deux onces. On fait chauffer doucement l’huile delinj on y mêle lesautres matières, en remuant le mélange qu’on fait bouillir pendant une derni-hieure ; après quoi, on paffe ce mélange à travers yn linge , (Sj on le lailTe refroidir. Sur huit onces de cette pâte, on mettra quatre orjces de la poudre de lapislaiuli indiquée ci-deffus. On paîtrirâ longtemps & avec Ijïip cette maffe. (^uapd la poudre O U T ^oy

y fera b’en Incorporée , en verfera de l’eau chaude par-deffus, & on la paîtrirâ de nouveau dans cette eau , qui fe chargera d’une couleur bleue : on la laiffinra repofer queiques jours, jufqu’à ce que la couleur foie tombée au fond du va !e : enfuite de quoi , on décantera l’eau , & en laifl’ant fécher la poudre , on aura du bleu d’outremer.

Il y a bien des manières de faire la pâte dont nous venons do parler : mais nous nous contenterons d’indiquer encore celle-ci. Poixrcfine , térébenthine, cire-vierge, & maftic, de chacun fix onces •. Encens, Se iiuile de lin , deux onces , qu’on fera fondre dans un plat verniffé. Le refte > comjne dans l’opération précç-» dente.

Voici la méthode que Kunehel dit avoir fuivie avec fuccès pour faire le bleu d’p :ztr«-. m :r. ^ _ , "^

Après avoir eaffé le Icpis-Iaiu’i en petit» morceaux de la groffeur d’un poix, on le fait calciner , Se on l’éteint à plufieurs reprifes dan* du vinaigre diftillé. Enfuite on le réduit ea. une poudre extrêmement déliés ; on prend d«  la cire-vierge & de la co’ophdne , chacune de ces fubftances en quantité égale, & failant en^ ferable le même poids que le lapis réduit en poudre. On les fait fondre dans une poêle oit plat dd terre verniffée ; on y jette peu à peu la poudre , en remuant & mêlant avec loin les matières. On mêle le mélange ainfi fonda dans de l’eau claire , & on l’y laifle pendant huit jours. Au bout da ce temps, on remplit de grands vafes de terre, d’eau auffi chaude que la main puiffe la fouffrir : on prend un linge bien propre , on paîtrit la mafTe , & lorfque cette première eau fera bien colorée, on retirera la malTe pour la mettre dans de nouvelle eau chaude : on procédera de la même fiiçon ju& qu’à ce que toute la couleur foit expamée. C’eft cependant la couleur qui s’eft déchargée dans la première eau, qui eft la plus pcé^ cieufe. On laiffe enfuite repofer l’eau colorée pendant trois ou quatre jours , au bout desquels on voit que la couleur s’eft précioitce au fond du yafe. LTne même maffe fournit trois ou quatre fortes de bleu à’outnmer -^ maison n’en retire que fort peu de la plus belle Il y a encore bien des manières de tirer le bleu d’outremer : mais comme leur différence ne confifte que dans la pâte à laquelle on mêle le lapis pul’/érifé, on a cru inutile d’en dire davantage. On reconnoît It le bleu d’ou^ tremer a t’t- falfifié, non-feulement au poids qui eft moindre que celui du véritable ; mais encore parce qu’il perd fa couleur au feu ( Le baron i)Hqi,baqh , d-’"^ l’flnçienns En.-» çyclopéile,)

’Ëeaux’Âns. Tome IL

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