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MANGANAISE ou MAGNÉSIE(fubfl.fera.) ; forte de mine de fer , très-psuvte £j fort réfractaire , d’un gris noirâtre & aff^z femblable à l’aimant. Elle efl : d’un grand u’.agedar.s les pcteriesde terre & dans les verreries ; & ells fournità la f einmre en émail une couleur pourpre. MANNEQUIN, (TubAr. mafc.) Machine dont îa charpente imice alTez bien le Iquelette du corps humain , & qui , par le moyen de boules , en expiitne le mouvemeîit. On reniboure de crin cette charpente, & on la douvre de peau , ou de foie travaillés au méiier comme pour les bas , ce qui la rapproche . autant quM efl : pofîible , de la figure humaine. Les peintres revêtent cette machine fuivan : le befoin , pour étudier les favmes des draperies dont les plis font trop fujets à varier fur un modale vivant, qui ne peut fe prêter longtemps à l’état d’un repos ablolu. VoycT^Xii delcription du mannequin à l’article Dessin. MAROUFFLE , ( fubft. mafc. ) C’efl : de l’orcouleur rendu épais & gluant par une grande «uiflbn , & qui furm.e une colie forte & tenace. ^ MAROUFFLER, ( v. ad.) C’eft coller un ouvrage de peinture avec du maioiiffle. On peut rnizroiiff.’er fur une plus grande toile un ouvrage de peinture fait fut une toile tiop petite pour recevoir toute la compofition que l’on fe propofe : |>ar exemple , fi un peintre de portraits a fait fur tjne petitetoile une tCte qui doit faire partie d’un jiorrraic en pied ou à mi-corps, il n’efr fas néiceiTaire qu’il recommence cette ter e fur ia grande toile, au rifquede latraiteravecplus dé froideur ; mais il la marouffieTuv cette grande toiie. Quand on peint à l’huile & fur loiie dans l’artelier , des plafonds ou de» tableaux qui doivent être appliqués ’àir le mur comme des frefqi’es, il faut enfuire les marouffler fur la place qui doit le recevoir, c’eft-à-dire , les fixer fur cet :e place far le moyen de la colie nommée maroujfle. On en frotte le derrière de la toile , en le couchant fort épais ; on en met une covche également épaiiTé au mur ou plafond qui doit recevoir l’ouvrage. Quand ia toile efVappiiquée/au plafond ou su mur, on ia contient avec des doux que l’on fiche tout autour & iiir toute !a furface de diftance en diftance , & que l’on, retient fur la loile par des morceaux de papier plies en cinq ou fix doubles. Quand le maroufle eil bien fec , on ô :e les clous. Si le mur eli de nature à boire l’huile, il faut commencer par l’imrrimer de plufiei rs couches d’huile qu’en laiffe Pécher avan : d’étendre le mjrouJPe : fans eetfe p écaurion , le mur boiroit l’huile du ma’oujfie lui-même , le laifferoit à fec , & le rendroit incapable de retenir le tableau.

MARTELINE. (fubft. fém. ) Marteau à l’ufagedes Sculpteurs. 11 eft armé de dents faites en taille de diamant.

MASSE, (rubfï. fém. ) Fort & pefanr marteau de fer à l’uiage des fculpteurs en marbre. Il décrit un quarrc plus uu moins long , & eft partout de la même épaiffeur.

MASSICOT. ( fubft. mafc. ) Le maJJIcor n’eft atitre chofe qu’une ehaux de plomb calcinée , & qui prend différentes teintes fuivant les difFérens degrés de ca !cina"ion , ce qui le fait diftribuer en majjicot blaix , jaune & doré. Le nuijjicot hlanc lui-même eft d’un jaune tendre. Quelle quefoit la calcination qu’il ait fubic , c’eft toujours une couleur perfide, parce que toujours il tend à lé revivifier en métal, & à pafTeraVi npr ; il faut le rejerter des ouvrages auxquels on veut affûter une beauté dr.rabie. A’oici la manière dont fe fait le mûj^cot. On concaffi- de la cérufe en morceaux gros comme des avelines, qu’on met fur le feu dans une pcële de fir , & qu’on remue comme le café qu’on fait brûler. Il faut ia calciner en plein ïir, -& en éviter la vapeur qui eft mortelle. Un degré de feu plusfcible procure 1° bijJJïcoc bianc , plus fortle m a Jfi c o t c’iu on ^ & encore plus ilemafficot doré.

Voici une autre manière de faire le mcfficot , indiquée dans l’ancienne Encvclopf’die On rem’. pli ; de céiufe dé vieux canons de piftolets ;on bouche ces canor.s avec rie la tei re giïil’e , & on les met dans le feu oii on le’ tient rouges pendant quat’eou cinq heures : au bout de ce temps , le majjîcot eff fait.

Leite méthode peut être bonne pour éviter la vapeur empoifonnée de la chaux de pkmb- ; mais pour être fur de donner nu majjicot une teinte plus ou moins forte , il eft mieux de travailler à découvert.

Le fait fuivant, rapporté dans le Traité de îa peinture enpajîel , fuffir pour prouver la mauvaife qualité des maïïicoîs , confidérés comme couleurs. » J’avois mis , dit l’auieur , à l’entrîe de