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contre un coup pu une poupe clebunn,quî forme un trait dans la gravure en cià^-re & marque à l’impreffion , il tant , dans la première de ces gravures , quatre coups pour enlever le bois de chaque côté du trait : ajoutez s cela les dtgagemens à la pointe & au fermoir , & dans la préparation des champs à cvuider , les coups de fermoir & de gouge qui l’ont néeetTaires. Les outils du graveur en boij font la pointe à graver, les fermoirs & gouges, le trufquin, l’entaille , le maillet , le racloir , l’équerre , les règles fîmples & parallèles, la faaffe règle , le compas fimple & à piufieurs pointes , les portecrayons, un marteau léger, un garde-vue, la mentoniere , la petite broffe , la prefie à tremper le papier , une petite balle , une pierre à l’huile , une pierre douce , une meule de grais montée ^ un petit broyon , un marbre, un rouleau garni de drap , un étau , des fcies à main , une varlope , un rabot , un valet , & un établi folide. La pointe à graver fe fait avec un reflbrt de pendule , d’un tiers de ligne d’cpaiffcur. On le coupe par bouts de la longueur de la fente du manche qu’on voit fir. ii & la. Planche i. on divile chaque bout fur fa longueur , fuivant celle que l’on veut donner aux lames. Les lamer, pour gros ouvrages, ont environ cinq lignes de -largeur ; pour ouvrages délicats , deux lignes ou deux lignes & demie. On les dégroflît& l’on en forme le raillant fur la meule. On y tire un bifeau du côté gauche , fur toute la longueur, à lin demi pouce près , vers le bas , qu’on laiffe fans bifeau. F’oje^ ^^ fis- i°- ^-^ coté droit eft aiguifé tout plat fans bil’eau. Voye-^fig. p. Le dos du chef de la pointe , Jîg. S , doit avoir un petit bifeau de chaque côté. On les trempe très-fec, ’, en les faifint rougir fur un feu de charbon vif, & en les plongeant fubi’ement dans l’eau froide. On leiT donne le recuit à la lumière d’une chan-- délie , jufqu’au jaune foncé. Si elles devenoient violettes, elles fcroient trop molles ^ furtout pour àss gravures délicates & fur le buis. On les emmanche un peu longues, comme d’un pouce ou deux fur le manche fendu , qu’on ferre par une corde tortillée, comme on vohjig.’j. On achevé de formerle taillant & îe dos du chef de la pointe fur la pierre à l’huile : Il faut que la première partie A du chef foit aigiiifée vive par le dos , ou fi ! r l’épaiffeur delà lame Ik fans bifeau , & que la fcconde , qui eft déjà oblique , entait au contraire deux , comme on voit en B ;j%. 8. 9. 10. On enlèvera lemorfîl qui fe fait de chaque côté à la première partie du chef A , en paffant l’angle des deux vives arrêtes fur la pierre à l’huiJe. Ce morfil gratteroit le bois, lorfqu’oa y feroit entrer la pointe pour graver. On adoucit enftiite le taillant fur la pierre douce , foit avec de l’eau , foit avec de la falive : on en ôte auffi le morfil. On place alors la lame dans la fente du manche ; on met tout le long du snan-G R A

che , du côté du taillant , un papier plié en Seu% ou trois , ou une petite carte , pour empêcher que le taillant ne coupe la corde qu’on tortillera furie manche pour en tenir les deux parties afTemblées. On ficelle le manche en commençant par la partie fupérieure oil font les heches , planche I. j%. II & II, B , deftinées à recevoir & à retenir la ficelle , & : l’on defcend du haut en bas, Parce moyen, on attache la lame fur toute fa longueur , on la tire du manche , & on la lailfe fortir de la quantité convenable à mefure qu’elle fe eaffe , fe raccourcit ou fe gâte , ou qu’on la raccommode.

On trouve dos fermoirs Sr des gouges de toutes les longueurs chez le clinquaillier. On lesemmanchera de la longueur qu’on voit planche ll.fzg- 13 , 74 & 1 5. Les manches font à virole pour retenir l’outil , Se à bouton poirr être plu& commodes à la main : on abbat une moitié du bouton , comme on fait aux m.anches de burins dans la gravure en taille-douce , D, _^^. 14 ; cela les rend plus aifésà tenir, & empêche qu’ila, ne gênent la main lorfqu’on vuide les champs. Il faudra obferver de mettre le bifeau du taillant du côté oîi une partie du manche eft coupée & applattic, &que le côté làns bifeau foit plaça com.iie dans la_/zj. 14.

Pour être bien outillé, il faut avoir des fermoirs depuis environ trois lignes de large au taillant , jufqu’au diamètre de la tête d’une^ moyenne aiguille à coudre. On fe (i ;rt quel-^ quelois d’aiguilles pour en faire de petits fermoirs , Jîg. 15. on les emmanche dans de la cire û’Efpagne chaude , que l’on fait entrer dans des, viroles longues , creufes , ajuflées , Se tenues d’une couple de lignes ou da^’antagea des man-, ches de bois plus courts ^ afin que le tout afferablé foit de la même longueur cjue les autres, manches.

Les gouges feront emmanchées comme les fermoirs. Il ne faut pas qu’elles foient pour le graveur auffi arrondies que pour le fcuipceur , & le demi-cercle qui en forme le taillant en doit être plus développé. Dans les parties angulaires àvuider, on peut fe fervir d’un fermoir afTes rond ou à taillant oblique : mais il en faudroit avoir qui euffenc le taillant & (on bifeau formé» les uns d’un côté , les aufes du côré oppofé ; obfervant deleï emmancher toujours le côté du bifeau vers celui du manche oij une partie du bour ton aura été abbattue ; ik que les manches foient longs, à pans arrondis ou ronds , afin de pouvoir, être tenus à pleine main. Voyez la forme de la gouge >/ér- ^°-

Le maillet fera léger & guère plus gros que lepo’ng.

Le truff.juîn que l’on voit^^, z-j , ne fert au graveur que pour graver de ;, filets autour des vignettes , ou à guider , lorfqu’il s’agit de faire des tailles horizontales ou perpendiculaires. Il efi