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croifent obliquement ou à angles dj-oîts l’une fur l’autre.

8. Inconvénient qui rérulte de mettre deux tailles trop lofanges l’une fur l’autre : il conflflc en ce que ces lofanges fe trouvant très-alongcs dans un fens bh ^ & très -étroits dans ■ un autre a a , produifenc une continuité de petits blancs qui s’eniilenc de a en a , & qui interrompent, fur- tout dans les maffes d’ombre , la tranquillité & le lourd que ces maffes exigent,

ç. Lorfque l’on veut paffer une troifième taille fur deux autres déjà établies, il faut éviter qu’elle coupe les carreaux ou les lolànges par la diagonale , c’eft - à- dire de c en c ou de l> en è -, on doit la mettre de manière qu’elle Ibit plus lofange fur la première que fur la féconde, comme aa ; c’eft ce qui produira un grain à - peu - près femblable à la Jig. J. e e feroit la direction fuivanc laquelle on pourroit paffer une quatrième taille qui feroit oblique fur les trois autres. Ce même principe aura lieu quand on mettra des tailles courbes fur des courbes, des mixtes fur des mixtes, fi les circonftances le permettent. to. Des tailles ee, & des entre- tailles //,entre- taille fe dit toujours de la plus rine des deux.

On me : des entre -tailles dans les travaux ■qui doivent exprimer les métaux , les eaux , ’ les étoffes de foie , & généralement fur tous 1(S corps dont les furfaces font polies ou luifin es.

CI. DifFérens exemples de points qu’on emploie dans l’empâtement des chairs, a tailles en points, b tailles & fécondes tailles en points avec des points ronds dans les lofanges ; c points rends pour adoucir les demi-teintes vers la lumière ; d tailles en points avec des points couchés, entremêlés de points ronds ; e tailles avec des points ronds Se longs en entre - tailles.

Ces différentes manières de varier le travail pour exprimer la chair , placées convenablement , produisent un effet moelleux, étant oppoféesavoc d’autres travaux plus folides. On en fera l’application dans la planche fuivante , fig- 6.

11. Ebarber. Soit AB le côté d’une planche fur laquelle on a gravé au burin les tailles c , d, e^f, que l’on voit en profil ; i, i, î, font les ouvertures des tailles ; g^h, font les parties de cuivre que le burin en ouvrant la taille a reiettées d’un côté & de l’autre, indépendamment de l’efpèce de copeau qu’il en a enlevé. Voye pL l’^ï -, fig- ?• C’elî avec l’ébarboir que l’on enlève cette efpèce de barbe oufuperfla g, h qui nuiroit à la propreté de la taille & : à !a beauté des épreuves que l’on feroit de la planche. Il faut pour ébarber G R A

que l’outil deftiné à cet ufage agiffe par une’ de fes carnes dans une diredion oblique fur les tailles que l’on ébarbe : par exempie û l’on avoir à ébarber les tailles formant la fid- 9 j on pré.nsntera un des angles de l’ébarboir en r , & : on fera mouvoir cet outil de r en j dans une direclion r s qui eft oblique fur les tailles qui forment le lofange & fur la troifième a a. On réitérera en relevant fon oiuil en j , en le repofant en r , & enfin en le ramenant de r on s jufqu’à se que la barbe des tailles foit enlevée.

On voit en t, fig. 13 , une taille formée avec un burin lofange ; elle a la même ouverture que (/& /’faites avec un burin quarré ; mais elle efl beauco.ip plus profonde qu’elles : il refulie de -là qi.e le noir de rimprelfion fera plus épais dans les tailles de burin lofange , & qu’il paroîzra plus vif & plus brillant à l’œil que le noir des tailles de burin quarré , les ouvertures i, i, i, étant égales. C’eft à 1 artifle intelligent à employer le burin lofange ou quarré, fuivant la nature des objets qu’il repréfente ou leur oppofition ; ce n’eit pas qu’on ne puiffe bien faire en gra/ant tout avec un burin lofange ou quarré, mais on doit regarder ce que nous venons de dire comme une reffource de l’art qui teut faire de 1 effet & devenir fenlible jufqu’à un certain point.

On met ordinairement les entre - tailles avec le burin lofange ; c’eib ce que l’on voit en e.

13. Pointe fiche. G’avcr à la pointe sèche, c’efl former avec une pointe aiguif^e , un peu coupante, des traits ou des hachures fans le fecours de l’eau- forte ni du burin. On fait à la pointe sèche des petits points ronds, longs, (jfc. Z, m font dos ouvertures de deux traits faits à la pointe sèche fur la fuperficie de la planche AB. Comme la pointe ne .’aitqu’ouv ; ir le cuivre fans en rien enlever, le vol./me de cuivre qui étoît compris dans l’efpace nlo. efl contraint par la preflion de la pointe de refluer vers les bords n, o, mais en plus grande quantité en 72, qui eft le côté oppofé à la main , & qui reçoit prefque toute l’aâ’on de la .pointe, dont la fi :uation /jR efl : oblique.

On ébarbe cette forte de gravure comme celle au burin , avec cefe différence que pour celle-ci on fera agir l’ébarboir de o en n, & jamais de ;z en 0, car il en réfulteroit que la partie n pourroit en fe développant refermer l’ouverture n dans certains endroits de la taille, ce qui feroit un mauvais effet. Le grattoir fert aufTi à ébarber. Voyei esjzg6} 7, planche I.

En général on emploie la pointe sèche dans le fini , pour faire les travaux les plus tendres