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«xtrêmités , les fers des deux bras de la figare. Ceux des cuiffes & des jambes furent rufpendus aux deux bouts d’une barre de fer, pofée en travers fur les fers qui s’étendoient le long des flancs dans le ventre du cheval.

Aucune pièce de l’armature n’étoit rivée : toutes étoient feulement retenues par des vis & des écrous , pour qu’on pût les démonter ficilement.

Eli même temps le mouleur retnontoit chaque pièce da moule à fa véritable place. A mefure qu’il avançoit , on introduifoit , dans l’intérieur du moule, un.e infinité de petits fers. Ces différentes pièces, pliées , coupées, contournées, félon les longueurs ik les finucfués qu’indiqnoient les places où elles dévoient être applicuées , formèrent, par leur jonflion avec les principales pièces de l’armature , une carcalTe qui pouvoir avoir quelque reffemblance avec le fquelette d’un animal à l’endroit des cô :es. Elles furent attachées aux barres de fer les plus voifines , & toutes les p-èces réunies contribuèrent, par la combinaifon & l’enfemble de leurs forces, aufoutien du noyau. Pour que les cires ne pulTent pas fe féparer du noyau, quand on démonteroit le moule de plâtre qui les contenoit^ on employa de petites attaches de laiton, de quatre à iix pouces de long, fe terminant en pptiis crochets recourbés , & portant une têre ronde & pla ;e. On en mit dans tous les endroits qui pouvoient menacer. La tète^ en étoit logée dans l’épaifleur des cires , le crochet les outrepafToit & devoir fe trouver engagé dans le noyau quand il feroit coulé. La compofuion hjrdie de la firatue équeftre de Pierre I, à Saint-Péterlbourg , exigeoit une armature qui en afluràt la folidité. La partie de cette armature qui eft reftée dans le bronze, & qui foutient le cheval fur fes pieds de derrière, ell d’une grande fimplicité. M. Faîconec en avoic arrêté la compolition avant de partir pour la Rulhe, & dans le même temps qu’il avoir conçu l’idée du monument. On a aufli beauconp iiraplifié tous les fers qui dévoient être retirés après l’opération de la fonte. « Les quatre ou » cinq groffes traverfes de fer , mifes ordinairement pour foutenir, dit- on , le moule & le » noyau , furent fupprimées comme inutiles, » & même comme flirt embarraffantes. L’idée » de cette fuppreffion raifonnable appartient, s }3 crois , dit Al. Falconet , à l’habile ferrurier 5s Fugner, qui .a fait & raifonné l’armature » pour la fonte , avant qu’elle fût fous ma » diredion. »

j Coulage dunoyau. Le noyau doit occuper toute la capacité intérieure du moule, Se : le métal en fufion doit s’y appliquer comme fiir une forme. Puiiqu’on ne peut fo ;mer es noyau jju’en ie coulant, la fubfl-ance doit en être F O N

liquide ; maïs il n’eff pas moins nécelTa’i'e qu’elle foit facile à fe condenfer , & qu’elle piiiff’e acquérir une grande folidité. Il faut qu’elle ne craigne pas la plus grande ardeur du teu ; il faut auffi qu’elle ait la fosce de fupporter tout le poids du bronze , & qu’en même remps elle foit facile à brifer quand on voudra la retirer des parties qui l’enveloppent, & dans lefquelles elle ne doit refter que pour un temss. Le plârre & la brique piles, tamiles, mêlés & gâchés enfemble rempliliént toutes ces conditions. La proportion eft de trois quarts de plâtre pour un quart de brique.

Il faut conftruire au pourtour du moule une enceinte de charpente qui, jointe aux brides de fer dont le raouie eft déjà ceint en plufieuts endroits, puifle le contenir tk. réfuter au mouvement que fait le plâtre en fe féchant. Les conduites de la fubflance du noyau font faites en planches de fapic, & abouciilentà des ouvertures qui ont été ménagées dans le meule aux endroits qu’on a jugés les plus convenables. Il y avoir fix de ce.-, ouvertures au moule de la ftatue de Boachardon : une au-d ;iTus de la têce de la figure , une vers la tête du cheval , la plus grande vers la queue , une au-deilus de l’épaule gauche du cheval , une fur le flanc droit, & la dern ère fur la croupe.

On appliqua en deux endroits deux calfles de fapin qui s’elevoient perpendiculairement jufqu’à la hauteur où arrivoit l’ouverture la plus éminente par laquelle la ma’ière couloir dans le moule. Elles failbient l’office d’évents pour laifi’cr échapper l’air à mefure que la matière entroit dans le moule ; elles fervoieflr a.iffi à y introduire une bougie attachée à un fil de fer^ pour favoir à quelle hauteur la matière étoit montée, & de quel côté on dévoie la fournir avec plus d’abondance.

La lublfance du noyau ne fauroir être coulée avec trop de promptitude, parce qu’il eft très-important , ou plutôt abfolument néceffaire quff le noyau fe forme fans interruption. S’il le faifnit par couches, il y auroit d^s interftices dans lel’quels le bronze fe logerok pendant la. fufion.

Quand la matière a pris une confi Tance folide, on démonte le moule , les cires fe montrent à découvert, & l’on voit la ftatue formée en cire ,. telle qu’elle eft fortie en piâire fur le modèle : du ftatuaire.

. Képci-agi des cires ; voft des jets G" é ’ents ;. ’Jf-iis du mitai. Cependant il n’eft pas poiTible qu’il n’y ait dans les pièces de cire aucun dirangenient, aucun aftaifTement. 11 faut d’ailleurs lupprimer & nettoyer les balè-.re.’ ; que les icints des différentes pièces du mouie ont imprimées fur les cires, & fonder tous les joints, pour reconnoître s’ils font fuffifanimejit garnis da