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FLINQUER. (v. aao C’eft une opération préparatoire pour la peinu^reen émail. Quand la pièce de métal qui.doit recevoir l’émail eft champlevée , il faut l fiimiuer , c’efV-s-Jire , la piquer avec ie burin ou l’onglette, comme les limes donrfe ’e'rvent les menuifiers , & qu’on appelle limes à bis. Ce travail retient folidement l’éliiiil , oc lui donne en même terops plus d’éclat ^ue s’il étoit appliqué fur uae pièce lifTe. FOIE DE SOUFFRE. Il peut être d’un ufage très-utile pour éprouver les couleurs dont on f pçonne la tendance à nuircir. Toutes celles q i l’ont fournies par les chaux métalliques tendent à le revivifier en métal , quand elles font ex pofées aux émanations du prircipe i.-’flammabiedont elles font compofces : elles deviennent a ors d’une couleur fomljre tic poulfent au noir. Telles font prelque toutes les chaux de plomb , d>3 bi.mu h , de merc-ire & d’argent qui proviennent de la diffobtion de cesfubiiances aans lesâcides II faut donc bannir , autant qu’il fa peut, de ’a peinture fou es ces préparations, « jmme ’a ce-uf ; , le blanc de plomb, les mijjle is , le min um , la Itiharge , le magijlere d : i.fmiuh ;en un mot , toutes !es couiears qui ne r’ liftent pas à la vapeur au foiz de fouffre en eff. rvefcence avec un acide. On peut être affuré qu’elles ne fourniront que des teintes infidelles, d nt l’apparence feduifante n’a qu’un charme trompeur. Le foie de foufre eft une pierre de to. che à laquelle elles ne peuvent réfifter. Il fufti de le mêler avec du vinaigre , & : l’on voit aîllitôt fi les couleurs qu’on expole à la vapeur qu’.l exhale, doivent noircir avec le temps. On IcLir vetra prendre en un inftant la teinte diieftueufe «qu’elles contrafteroient avec le tt ;mps.

On ne trouve pas du foie de foudre partout : yo’ci comment il le compofe. On prend une once d ; fleur de fouffre & : deux onces d’alkali fixe : oa les met dans un mat ras , avec cinq ou fix O ce’» d’eau « fur un bain de fable ; on fait bouillir le mêlarge à pfeiit feu pendant trois ou quatre heures , en le remuant de temps en temps. On le laiffe r ?froidir ; puis on le renferme dans in bouteille qu’on bouche bien : e’eft du ^j/«  ^ f "ff* ^" liqueur. On peut le faire fans eau , d na une capfule^de terre, en plus ou moins g ar.de quan î’é : l’opération va plus vî e ; il fuffit de bien mêler fur le feu l’alkali fixe & la fleur de fvjufFre. ( Traité de la peinture aupafiel. FONTE des Statue :: enlrorv^t. Quand l’artifle eîia’^é de faite une ftatue Tui doit être coulée en bronze, a terminé fon mod-le& toutes les opérât ons qui doivent conduire au moment de la fon- -, qi^and il a employé pendant un temps er nfïdér.ible , toutes les relTources de fon art & • 4e fun ger.ie poui laiffei à la p oftérité un cJief- 1 F O N

d’cîuvre colloflViI ; il peut voir fs détruire, eft ■ un inflant , par !e défaut de la fonte , le ftuit de i touslc :, trai’aux & :toutesreserpéiances de gloire, ’ L’opération critique de la fonte eft expoP-e a mille caufes d’accidcnj que toute l’induftrie humaine ne peut prévoir ni prévenir. Mais plus ce» accîdens font fréquens& diiSciieià parer, plus l’art doit s’appliquer à luter contre toutes le* caufes qui peuvent les produire.

Comme il eft rare que, chez le- modernes, un même artifte faffe piulieurs colloTes en bronze , l’expérience des manœ.ivres de la fonce manque aux ftaïuaires, & ils ont coutume de Ce repolerde cette opération délica :e fur nn fondeur de profelFion qui, ordinairement, n’a jamais fondu lui même que de ca ons ou des cloches. Mais fi l’ar/ifre abandum eà de ; mains étrangères cette opération décifive , il faut du moins qu’il en ai : la chéo’ie, Se que, s’il n’ofs opererlui-même , il pu’ (Te guider au moins l’ouvriet auquel il fe confie.

Dans la partie théorique de ce DîiSlîonnaire, on a <,ionné que] qu’idée des diftorentes minœuvres qu’exige la fonte des ftatues. Voyez l’art. Fonte. Ce qu’on a dit peut futfire aux amateurs qui veulent iatisfaire leur curiofi é ; mais les artiftes qui veulent pratique ? eu> -mêmes, ou conduire la pra iqie da^ ouvriers qu’ils employent , ont lieu d’exiger des détails plus circonftanciés. Nous allon ; les d inner tels qu’ils ont été publiés par M. Mariete, d’après les opérations de la fon^e de la ftatue éijueftre de Louij XV par Bouchardon.

T . Des attdiers, & en. p.-rtîculltT de îàfnJerie. Le choix d’un lieu convenable pour etdblir iz fonderie , eft le premier foin dont on doive s’occuper. Il mérite une attention particulière & des précautions fcn.puleufes II ne fuffit pas que l’emplacement qu’on adope foit fpacieux j ouvert, uni , ifol’i. & d’un accèi facile : toute» ces conditions remplies , on ril’queroit de voir détriii’e les ravaux d /nt il doit ê re le théâtre, s’il éroit expoft- aux aitein es de l’eau. Il eft donc inflirpenfable non-(’eulement qu’il ne puifl’e erre inonde par des ravines ; nsais qu’il fo-it même éloigné de tout ce ’.m peut faire con’raâfer au terrein de l’humidité Pour ’aff.rer contre ces inconvéniens , on affied l’étab.ifltraent fur un côeaa peu éle.’é.

Mais cerre précaution n’eft pas encore fuffi^ante. Il ne lii t pas de i’ê re garanti de l’humidi’é' à la furface du fol , il faut encore ê re certainqu’elle ne fora pas à craindre même au fond de la folfe qu’il faudra n-aiiquer. On acquiert ceire certiiudeen fondant le terrein au moins julqj’à la profondeur qic doit avoir îafjff : il faut être bien alf-.ré que même à cette profondeur, on ^•efte-a encore fort au-defius de l’eau des pairs vo ;&ns , dans fa crue la plus haute. Sans ce.te