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foB, ôh les environne de petits morceaux de carton doré fur la tranche , où elles fe trouvent renfermées comme dans une bordure ; & qui , loutre cette propreté qu’ils y mettent , leur .fervent encore de rempart con-re le choc , & [les rendent plus durables. Sr l’on a beaucoup de ces empreintes , on leur donne un ordre ; & pour les pouvoir conildérer plus commodément, on les colle fur des cartons ou des planches, qui, comme autant de layettes, fe rangent .dans une petite armoire , ainfi qu’on l’obferve par rapport aux médailles.

Il y a encore une autre façon de faire des 

empruntes des pierres gravées ; mais elle ne

peutêrre de longue durée , &
ne fert que pour

’le moment à faire connoître le mérite d’une rravure en creux : ce font les empreintes qui le font avec la cire molle. On ne voit guère de curieux nul ne veuille avoir à la main de iquoi faire de ces empreintes , & qui ne porte ipour cela de la cire fur lui. I !s en font rem islir de petites boëtes qui fe ferment à vis, & Ikuxquelles on donne allez volontiers la figure

!i’un petit œuf. La compofriun de cette cire 

|ïft particulière, & js ne doute point qu’on ne }ne Cache gré d’en donner ici la recette, telle [qu’une perlbnne de l’art l’a communiquée à M. jMariette.

] Sur une once de cire-vierge qu’on a fait [fondre doucement dans un vaiffeau de terre yerniffée, fans la trop échauffer, & dans laïquelle on a mis un gros de’ lucre -candi , broyé très-fin, pour en accélérer la fufion , on jette, • la cire étant tout-à-fait liquide,) une demi ionce de noir de fumée qu’on aura fait re- (suire pour achever de le dégra’iffer, & une fgoutte de thérébentine : on remue le tout, fe [fervant d’une fpstule, jufqu’à ce que toutes les drogues foient parfaitement incorporées ; & après l’avoir tenu un peu fur le feu , on le l.iailTe refroidir Se on en fait un pain. f Pour ce qui eft des pâtes ou empreintes de

verre, qui imitent parfaitement les pierres

fines, & qui moulées defTus en font des copies fidelles, voy« :j l’article Pâte. I Voilà les manœuvres connues de tirer des [empreintes de toutes fortes de pierres gravées en creux & en relief ; & de produire & multiplier les plus beaux ouvrages de ce genre. Blême les chefs-d’œuvre d’un Pyrgotcle, d’un Cronius, d’un Apollonide , d’un Diotcoride , d’un Solon, d’un Hyllus. Eh ! quel plaifir, que de pouvoir fe procurer des richeffes fans embarras, fans frais & fans remords ! Les em-’. prùntts fourniffent à un particulier l’agrément de jouir , far des images parfaites , de ces morceaux rares gravés far des pierres précieufes , qu’il n’appartient qu’aux rois & aux gens riches de pofleder dans leurs cabinets. Si le-, pierres gravées repréfentenc les adions Hcaua-Aris. Joute IJ,

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des îiommes îlluftres de la Grèce & de Rome ; fi elles peuvent fervir à éclaircir plufieurs faits importans de la mythologie , de l’hiftoirc & des coutumes anciennes ; li elles ornent l’efprit do grandes & magnifiques idées ; en un mot (i elles font la fource d’une infinité de ccyinoiClances, comme on n’en fauroit douter, les reprcfencations fidelles de ces pierres , ne procureront-elles pas les mêmes avantages ? Qu’im-» por ;e pour l’utilité le prix de la matière , l’émeraude , & le rubis, le IbufFre ou la cire d’Efpagne ? (Qu’importe ai ors que ce foit la pierra gravée elle-même , ou fa parfaite reffemblance î <^u’importe enfin la valeur de l’original ? Ce n’efl prefque qu’une valeur idéale & ficlîve , comme de tant d’autres chofes de la vie. (M. DE Jaucourt dans l’ancienne Entydopidie.) ENCAUSTIQUE. Peinture à Pencauftique. Tel eft le nom que le cmte de Caylus a donné à cette manière de peindre dont il eft l’inventeur , !k ce nom a été confervé. Il auroit été plus régulier, & plus conformer l’éty.mologie da mot , de dire Peinture encaufiiqite , ce qui lignifie peinture brûlée intérieurement. Le premier embarras du comte de Caylus en voulant faire revivre Vencaujîique des anciens, étoitde pouvoir rendre la cire qui devoit fervir de bafe aux couleurs , capable d’être maniée au pinceau : car il écoit perfuadé que c’éroit au pinceau qu’avoient peint à ? encauftique les artiftes de l’antiquité. Il cite Pline : mais il ne s’eft pas apperçu que cet écrivain n’a fait mentipn du pinceau pour la peinture encaiijlique , que lorlqu’il parle de la peinture des vailfeaux , & qu’il femblë l’exclure de celle des tableaux. Nous allons tranfcrire ici ce que nous avont dit à ce fujet dans un mémoire tu dans nos fcancej particulières de l’Académie des Belles-Lettres. )) Le comte de Caylus , célèbre par fon amoui ? » pour les arts, & par fon zèle pour rappel !er les » arcilles au goût pur & fage de l’antiquité, )5 a cru retrouver Vencaujlique des anciens, & « n’a trouvé en effet que de nouvelles manières » de peindre avec des cires. Il nous veftefi peu >) de chofe fur Vencaufiique des Grecs , que , fi » même on la recauvroit , on ne pourroit affurer » que ce fût bien elle qu’on eût découverte. » Mais il eft prouvé que le comte de Caylus , ert « croyant renouvelhr le procédé des peintres ds » tableaux , n’a trouvé qu’une manœuvre affez « femblable, peut-être , à celle des peintres de » vaiffeaux. Ecoutons Pline , le feul qui puifla » nous inftruire, & qui , à cet égard , nous inftruit bien foiblement»

y> Il efl certain dit- il, qu’il y a eu ancienne- )5 mentdeux manières de ^e’

àriyj.’ eiicaujliqui ^

» en cire , & fur l’ivoire , par le moyen c’u cef~ » trum., c’eft-à-dire , du poinçon. Quand on a » commencé à peindre les vaiffeaux , on a tïouF Yy y